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S envoler les pieds sur terre

«S’envoler les pieds sur terre» propose un dialogue entre des oeuvres qui ont en commun un acte iconoclaste et qui décrivent la manière dont les croyances religieuses se transmettent encore dans les hiérarchies sociales, dans l’idiosyncrasie et l’imaginaire des individus.

Information

Présentation
Inti Guerrero, Lucy Lippard, Cuauhtémoc Medina, Alvaro Diez Astete, Cosmin Costinas, Danielle Rodrigues Amaro, José Alejandro Restrepo,…
S’envoler les pieds sur terre

Extrait de «Paysages américains» par Lucy Lippard
Le temps devient l’espace dans les photographies aériennes de Marilyn Bridges –sites sacrés d’Amérindiens, paysages ruraux contemporains modifiés, en bien comme en mal, par la nature ou la société.

La distance à laquelle elle photographie –grande, si on la rapporte à l’expérience quotidienne, mais courte en termes de sécurité– offre une métaphore de la distance entre deux cultures.

On dit que les chamans possèdent l’art de voler. Marilyn Bridges le peut aussi, à 60m du sol. «l’altitude d’une sorcière», selon le mot de John Szarkorvski. En une sorte de surveillance spirituelle, elle «garde un oeil» sur ces valeurs que notre société risquerait d’oublier.

Vus de haut, dit Bridges, l’ancien et le nouveau se ressemblent –les traces sur la terre, celles de la nature et celles de l’homme, se confondent.

A l’inverse de l’Angleterre, île qui, presque tout entière, a été remodelée par l’activité humaine, la nature et la double histoire de l’homme (avant et après le colonialisme) se côtoient dans le paysage américain.