ART | EXPO

Rouge Je Ma Muse

05 Juin - 05 Juil 2014
Vernissage le 05 Juin 2014

L’exposition/performance de Raphaël Larre met en scène avec une jubilatoire énergie une autre version du conte du Petit Chaperon Rouge, traversée de problématiques actuelles mais ancrée dans nos résonances archaïques. Un frisson d’érotisation court parmi les quinze grands dessins, les vidéos et les performances.

Raphaël Larre
Rouge Je Ma Muse

Ni leçon de morale, ni compensation. Mais inversion, métamorphose et travestissement. L’exposition/performance de Raphaël Larre met en scène avec une jubilatoire énergie une autre version du conte du Petit Chaperon Rouge, traversée de problématiques actuelles mais ancrée dans nos résonances archaïques.

Un frisson d’érotisation diffuse, innocente et ambivalente, court parmi les quinze grands dessins. Ponctuée du rouge de l’ellipse phallique du petit chaperon, du vert de la forêt au printemps, la narration réserve des surprises au loup pris au piège du désir qui déborde le graphisme et le récit.

Accueilli par les ardeurs d’une grand-mère avide de sensations charnelles, le loup remplit son nouveau personnage en y laissant son âme de séducteur. Peau de chagrin, ombre de lui-même, entre les mains du petit chaperon y perd même sa queue, le fin mot de la cruelle innocence de l’enfance.

Le soir du vernissage, Raphaël Larre, lors d’un acte performatif, de son écriture/dessin, sismographe de la fantaisie de la rencontre, transformera les invités en figures totémiques zoomorphes, bestiaire dionysiaque dans la forêt de tous les possibles, empreinte de l’inconsolable limite entre l’humain et l’animal. Tours et détours du travail de l’artiste qui se retourne vers un ailleurs. Cette écriture du vivant, filmée, se dédouble sur l’écran, miroir synchrone de l’œuvre en train de se faire, de sa totalité en devenir.

Sur un autre écran, un petit film d’animation recompose librement le conte et réitère ses énigmes fragmentaires. A la forêt/archétype du conte répond la fantasmagorie d’une hybridation inter-espèces, à laquelle le flux plastique insuffle l’infinie métamorphose de nos mythes.

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