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Rouge

13 Mar - 07 Avr 2010
Vernissage le 13 Mar 2010

Anke Doberauer est peintre. Elle peint à l'huile des oeuvres figuratives que l'on pourrait inscrire dans l'histoire de l'art et dans ses genres. Le portrait, le nu, le paysage sont convoqués et questionnés.

Communiqué de presse
Anke Doberauer
Rouge

Peindre des marines parce qu’on habite au bord de la Méditerranée, oser portraiturer les touristes de Montmartre parce qu’on est en résidence près de la place du Tertre, pour mettre en évidence la discontinuité historique de la pratique picturale et la rupture moderne.

C’est sur ce point de bascule que s’affirme avec force toute la contemporanéité de l’oeuvre d’Anke Doberauer. Cette artiste peint l’être, la présence. Pour souligner cette puissance spirituelle, elle utilise un fond coloré qui rappelle l’or des icônes. Ainsi, par le choix de l’échelle de la représentation, par son travail sur les couleurs spectrales, Anke Doberauer crée un personnage (au sens littéraire), un caractère, un être habité, habitant la peinture en tant qu’espace toujours à conquérir.

L’aura qui se dégage de ses oeuvres tient sans doute pour partie à cette digne posture avec laquelle elle dépeint des rois anonymes, à la lumière surréelle qu’elle projette sur les ombres de la rue (Ibrahim, Mata, Mamadou, ces vendeurs à la sauvette dans leur arche de peinture), à l’angle étonnant qu’elle choisit pour ses portraits « en bleu de travail »

Dans cette série au bleu uniforme justement, des détails interpellent, matérialisant l’éternel désaccord de l’identité sociale et de l’individualité: une cravate, une chemise, un sourire ou un froncement de sourcils.

Et puis, au milieu des neuf hommes de la série, tous membres de l’équipe d’entretien de l’école des Beaux-Arts de Marseille où l’artiste est alors en résidence, il y a une femme. Sculpteur, elle est également en résidence au sein de l’école, et porte donc son habit de travail, un travail physique et salissant. Et voilà que, à nouveau, le doute est introduit par une question de genre. Ici, le genre masculin ou féminin.

L’oeuvre toute entière d’Anke Doberauer semble converger vers cette approche conceptuelle, ce bouleversement des catégories, qui lui permettent de tenir son sujet à distance tout en lui donnant une portée politique, et, contre toute attente, une dimension fondamentalement humaine.

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