ART | EXPO

Rosson Crow

28 Juin - 02 Nov 2014
Vernissage le 28 Juin 2014

Rosson Crow peint des intérieurs vidés de toute présence humaine avec une énergie troublante. Entre abstraction et figuration, elle utilise les motifs ornementaux et décoratifs pour brouiller la perception et obtenir un effet quasi hallucinatoire. Sa réflexion porte sur la dimension psychologique des espaces et sur la manière dont le spectateur les expérimente.

Rosson Crow
Rosson Crow

Rosson Crow, artiste de la jeune scène contemporaine, peint des intérieurs vidés de toute présence humaine avec une énergie troublante. L’exposition monographique du Musée régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon de Sérignan est la plus importante jamais consacrée à l’artiste américaine. Elle présente dix ans de peinture, réunissant des tableaux de collections européennes, américaines ainsi que plusieurs Å“uvres inédites.

Dans ses toiles de très grand format, Rosson Crow porte une attention particulière à l’ornementation, à l’agencement de décorums factices et anachroniques, à des intérieurs à l’architecture superficielle. Avec une maîtrise singulière de l’histoire de l’art européen, elle fait se télescoper les siècles et les modèles: de vieilles demeures historiques, des salles de réception de grands hôtels, des saloons, des rodéos, des casinos, des chaînes de restauration rapide, etc.

Les intérieurs sont recomposés, les surfaces bizarrement moquettées, les lignes de fuite contredites, les bouquets de fleurs à peine esquissés, les lustres dégoulinants, les drapeaux évanescents, les plafonds à caissons deviennent des motifs purement géométriques. Sa palette de couleur oscille entre élégance et acidité. C’est avec une grande virtuosité et liberté du geste — usant d’adhésifs, de pochoirs, de coulures ou d’empâtements visqueux — qu’elle applique les couleurs à l’huile, l’émail ou la bombe aérosol.

La plupart de ses tableaux s’apparentent à des décors de films hollywoodiens, des reconstitutions historiques ou des lieux abandonnés à l’atmosphère parfois inquiétante. La théâtralité de ses mises en scène propose une réactivation de la mémoire. L’artiste porte sa réflexion sur la dimension psychologique des espaces et sur la manière dont le spectateur les expérimente.

Dans ses toiles récentes, l’espace devient de moins en moins identifiable. Elle utilise les motifs ornementaux et décoratifs, où les lignes s’entrecroisent, pour créer une trame subtile sur la surface. Elle joue de la limite entre figuration et abstraction pour brouiller la perception et obtenir un effet quasi hallucinatoire.

Commissariat

Hélène Audiffren

Vernissage
Samedi 28 juin 2014 à 18h30

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