ART | EXPO

Wherein Lies the Space

22 Fév - 30 Mar 2019
Vernissage le 21 Fév 2019

L’exposition « Wherein Lies the Space » à la galerie parisienne Thaddaeus Ropac retrace les multiples aspects de l’œuvre de Rosemarie Castoro. A travers des peintures, sculptures, installations, photographies et textes emblématiques est mis en lumière l’apport singulier de cette artiste américaine qui a redéfini les limites du minimalisme, du post-minimalisme et de l'art conceptuel.

L’exposition « Wherein Lies the Space » à la galerie Thaddaeus Ropac de Paris revient sur la carrière de Rosemarie Castoro, pionnière de l’art minimal disparue en 2015. L’année 2019, qui aurait été celle du 80e anniversaire de l’artiste américaine, offre l’occasion de parcourir l’ensemble de la pratique pluridisciplinaire qu’elle a développée du milieu des années 1960 au milieu des années 1980. Ainsi, en réunissant des œuvres emblématiques, l’exposition témoigne de la contribution essentielle que Rosemarie Castoro apporta à la peinture abstraite, à la sculpture, à l’art conceptuel, à la performance et à la poésie concrète.

« Wherein Lies the Space » : Rosemarie Castoro à la galerie Thaddaeus Ropac

Le titre de l’exposition, « Wherein Lies the Space », est emprunté à un poème de poésie concrète que Rosemarie Castoro rédige en 1969 et à travers lequel elle établit ce qui guide sa démarche : « Où se trouve l’espace / Entre éveil et sommeil / Entre méthode et objet ». Ces quelques lignes montrent également l’importance du langage dans son travail, qui se retrouve dans les jeux de mots émaillant les titres de ses Å“uvres et désignent les grands thèmes de son travail : le temps, l’espace, le rationnel et le subconscient.

Peintures, sculptures, installations, photos et textes de Rosemarie Castoro

La série de peintures Prismacolor témoigne des débuts de la carrière artistique de Rosemarie Castoro, essentiellement consacrés à la peinture et à l’exploration de ses fondements. Ces premières peintures abstraites et géométriques révèlent la sensibilité d’une grande coloriste. Avec le recueil de poésie concrète A Day in the Life of a Conscientious Objector, on aborde le versant plus expérimental vers lequel se tourne Rosemarie Castoro à la fin des années 1960 : ses œuvres de plus en plus conceptuelles utilisent le langage, textes et photographies documentent dans ses journaux son processus créatif, en particulier son approche performative. Puis on assiste à travers la peinture intitulée Guinness Martin à l’abandon de la couleur par Rosemarie Castoro au début des années 1970, au profit de surfaces enduites d’une épaisse matière grise qui résultent en des peintures très dynamiques et en relief.

Rosemarie Castoro, pionnière de l’art minimal

Les sculptures comme Armpit Hair et Land of Lashes témoignent de la dimension surréaliste qu’adoptent les œuvres de l’artiste au milieu des années 1970 pour explorer la relation au corps. L’œuvre intitulée Beaver’s Trap fait partie des grandes installations qu’elle réalise au cours de la même décennie à partir de morceaux de bois brut. Enfin, les installations des Flashers, de hautes sculptures en acier noir qui furent exposées dans l’espace public à partir de 1979 montrent l’intérêt de Rosemarie Castoro pour les multiples aspects de la sexualité. Rare femme associée au minimalisme, Rosemarie Castoro en a dépassé les limites et redéfini les contours.

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