ART | EXPO

Les Faits du hasard

09 Déc - 04 Mar 2018
Vernissage le 09 Déc 2017

L’exposition « Les Faits du hasard » au Centquatre-Paris réunit plus de vingt-cinq installations numériques dans lesquelles les accidents artistiques intentionnels sont un outil au service d’une relecture poétique de la société technologique. Une quarantaine d’artistes et de collectifs font ainsi du hasard le symbole du geste artistique et de la personne humaine face à la dictature du numérique.

L’exposition « Les Faits du hasard » au Centquatre-Paris rassemble plus de vingt-cinq installations numériques dans lesquelles les artistes imposent le hasard aux spectateurs. On découvre un art contemporain numérique puisant dans des domaines et des esthétiques variées, dont les résultats expérimentaux sont imprévisibles.

« Les Faits du hasard » offre une lecture poétique de la société technologique

Organisée dans le cadre de Némo, Biennale internationale des arts numériques, l’exposition « Les Faits du hasard » s’inscrit dans la thématique du hasard, de l’accident et de la sérendipité. Alors que depuis Marcel Duchamp, le hasard a trouvé une nouvelle place dans l’art, passant du statut d’erreur à celui d’outil intentionnel, l’exposition s’intéresse particulièrement à son rôle à l’ère des nouvelles technologies et au sein du rapport entre l’homme et la machine.

Plusieurs installations numériques, réalisées par une quarantaine d’artistes et de collectifs témoignent de processus créatifs complexes, où la technologie est contrariée par des caprices artistiques. Les installations usent de technologies parfois pointues qui comportent souvent la programmation informatique que les artistes utilisent pour programmer l’aléatoire. A travers des supports et des registres variés, du théâtre d’objets au cinéma, l’enjeu est d’exploiter le hasard pour montrer que le résultat d’une œuvre, parfois imprévisible, n’est pas forcément reproductible. L’exposition offre ainsi une lecture poétique et contemplative de notre société technologique.

De Martin Messier à Quentin Euverte, des installations où le hasard est programmé

Avec l’installation Impulse, Martin Messier propose une chorégraphie non-linéaire du son et de la lumière. Une programmation lumineuse et sonore semi-aléatoire active l’œuvre composée de cinq parties faites de panneaux métalliques suspendus et reliés par des fils. Un influx électrique diffusé de façon intermittente à travers la structure imite le fonctionnement du cerveau et le flux de la pensée sous la forme d’une analogie technologico-poétique, en même temps qu’il stimule le système sensoriel du spectateur.

L’installation immersive Licht, mehr Licht ! de Guillaume Marmin explore les liens qui unissent la lumière, le son et l’espace, et les effets de la lumière sur nos sensations. Le collectif BeAnotherLab propose une expérience de body swap avec The Machine to Be Another, un dispositif qui permet de se projeter dans le corps d’un autre à l’aide d’un casque. Enfin, l’installation intitulée Buzz Aldrin Syndrom de Quentin Euverte mêle analogique, données numériques, processus chimiques et projection cinéma dans un dispositif aux allures de cadavre exquis déployé vers un aboutissement imprévisible.

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