ART | EXPO

Penser en formes et en couleurs

08 Juin - 05 Jan 2020

L’exposition « Penser en formes et en couleurs » au musée des Beaux-Arts de Lyon réunit des œuvres des XXe et XXIe siècles autour d’une réflexion sur l’expérience de la couleur et les rapports entre forme et couleur. Elle met en lumière des correspondances entre des peintures, dessins, sculptures et installations de Fernand Léger et Steven Parrino, Serge Poliakoff et Bernard Aubertin, ou encore Pierre Soulages et Olivier Mosset.

L’exposition « Penser en formes et en couleurs » au musée des Beaux-Arts de Lyon explore l’expérience de la couleur et les rapports entre forme et couleur dans la peinture, le dessin, la sculpture et l’installation, aux XXe et XXIe siècles. Elle rassemble des œuvres de Robert Delaunay, Fernand Léger, Serge Poliakoff, Jean Dubuffet, Jean Fautrier, Olivier Debré ou encore Pierre Soulages.

« Penser en formes et en couleurs » : exposition au musée des Beaux-Arts de Lyon

L’exposition tire son titre d’un aphorisme de Georges Braque, qui fut publié en 1917 par le Pierre Reverdy dans la revue Nord-Sud : « Le peintre pense en formes et en couleurs ». Réunissant des Å“uvres issues des collections du musée des Beaux-Arts de Lyon et du musée d’art contemporain de Lyon, elle offre un parcours non chronologique, qui préfère mettre en lumière les correspondances entre des Å“uvres issues de deux collections voisines et complémentaires.

Ouvrant l’exposition, l’installation Ambiente spaziale, réalisée en 1967 par Lucio Fontana, côtoie la peinture Rythme, réalisée en 1934 par Robert Delaunay. La première forme un environnement spatial immersif fait de lumière noire et de peinture fluorescente tandis que la seconde est le fruit des théories du chimiste Michel-Eugène Chevreul. Ces deux œuvres, chacune à leur façon, témoignent de recherches sur la couleur qui ont généré une nouvelle conception de l’espace pictural.

Les rapports entre forme et couleur chez Delaunay, Dubuffet, Parrino

La peinture Paysage blond de Jean Dubuffet, des séries Paysages du mental, s’inscrit parmi des œuvres évoquant des territoires imaginaires et recourant à des modes de représentation à l’écart de la tradition occidentale, ce qui lui vaut d’être rapproché de la création collective de la communauté aborigène Warlukurlang Panapardu jukurrpa, Flying Art Dreaming. La longue œuvre murale Painting in 36 parts d’Alan Charlton, succession de panneaux monochromes gris qui rythment l’espace et en offrent une perception structurée fait écho aux variations de gris récurrentes dans les dessins de Fred Deux.

La peinture La Botte de navets de Fernand Léger illustre une innovation majeure apportée par l’artiste, qui consiste à dissocier dessin et couleur. Couleur et forme sont ainsi libérées l’une de l’autre. Un principe auquel renvoient les Å“uvres plus récentes de Phil Sims qui s’intéresse à l’étendue du champ coloré dont il fait l’élément déterminant du tableau et de Steven Parrino qui avec Turning Blue, toile monochrome bleue détachée de son châssis, froissée puis refixée dans une nouvelle position, affirme la dimension d’objet du tableau, au-delà de sa seule planéité.

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