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Richard Avedon. Photographies 1946-2004

Quatre ans après la mort de Richard Avedon, plusieurs musées internationaux, dont le Jeu de Paume, à Paris, consacrent une rétrospective en hommage au célèbre photographe new-yorkais.

Information

Présentation
Commissaire de l’exposition : Helle Crenzien
Richard Avedon. Photographies 1946-2004

Ce catalogue est publié à l’occasion de l’exposition éponyme qui a lieu au Jeu de Paume, à Paris, du 30 juin au 28 septembre 2008.
Elle a précédemment été présentée au Louisiana Museum of Modern Art de Humlebæk (Danemark), du 24 août 2007 au 13 janvier 2008, à Forma – International Centre for Photography, à Milan, du 13 février au 28 septembre 2008.
Elle sera présentée ensuite au Martin-Gropius-Bau de Berlin, d’octobre 2008 à janvier 2009, au Fotografiemuseum d’Amsterdam, du 12 février au 13 mai 2009, puis à partir d’octobre 2009 au San Francisco Museum of Art.

Extrait de «Richard Avedon. Un véritable artiste», par Helle Crenzein

«L’exposition « Richard Avedon. Photographies, 1946-2004 » présente quelques 200 photos de Richard Avedon : depuis les premières prises après la Seconde Guerre mondiale, dans les rues de Rome et de Sicile, jusqu’à ses portraits plus psychologiques d’écrivains, d’acteurs, de musiciens ou d’artistes, en passant par les paillettes du milieu de la mode parisien dans les années 1950. « Avedon en fait trop et va trop loin. Son œuvre explore trop de domaines », affirmera un critique de The New Republic à propos d’une exposition consacrée au photographe.

Indépendamment de la quantité ou de l’époque, cependant, un point commun demeure : le portrait. Qu’il photographie l’amuseur public Zizi dans les rues de Rome en 1946, Marilyn Monroe en 1957, Karen Blixen alias Isak Dinesen en 1958, Veruschka habillée par Kimberly en 1967 ou la chanteuse Björk en 2004, Avedon signe des portraits. Ni reportages, ni instantanés, ni photos de mode : des portraits — instants d’une performance, subtilement fixés par l’objectif et témoignant d’une empathie, d’une responsabilité partagée.

La nature rétrospective de l’exposition conduit inévitablement à ce constat : derrière la diversité de l’œuvre, une même ligne court qui renvoie à la tradition du portrait, entre transparence et complexité, mensonge et flatterie.»