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Rhapsodic Love is Chroma Construction

10 Déc - 28 Jan 2006

Peintures de villes souterraines fictives, influencée par les modèles structuraux des paysages urbains, les dessins technologiques et les plans architecturaux de Zaha Hadid, Paulo Solari et Frank Lloyd Wright.

Danielle Tegeder
Rhapsodic Love is Chroma Construction

Danielle Tegeder peint des villes souterraines fictives, influencée à la fois par les modèles structuraux des paysages urbains, les dessins technologiques et les plans architecturaux de Zaha Hadid, Paulo Solari et Frank Lloyd Wright.

Tandis que chacune des villes de Danielle Tegeder possède ses propres particularités, elles sont toutes constituées d’un ensemble de formes géométriques et de symboles visuels liés à différentes fonctionnalités que l’artiste a lentement étoffées au cours des années : réseau de transports souterrains et aériens, tunnels, canalisations, réseau de chauffage, réservoirs d’eau, etc. Il en résulte un glossaire de près d’une centaine de fonctions et structures fictives ou directement liées au réel, qui reliées entre elles forment des usages utopiques/ Les titres, généralement très longs de ses œuvres réfutent la ponctuation et l’ordre grammatical et constituent une sorte de synthèse verbale évocatrice du langage pictural de ses peintures. On pense notamment au titre même de l’exposition présentée à la galerie Xippas : «Rhapsodic love is Chroma Construction» (l’amour rapsodique est une construction chromatique).

Exempte de toute représentation humaine, chaque peinture prend l’aspect d’une vue éclatée en coupe, une ligne d’horizon figurant la surface terrestre et l’enfouissement. Les mediums sont tout aussi varié que le langage pictural ou verbal. L’artiste mélange les médiums et les textures – encre, gouache, feutre, crayon.

Parallèlement à une série de peintures, Danielle Tegeder présentera pour sa première exposition à la galerie Xippas, une série d’œuvres en trois dimensions créant une représentation monumentale et stupéfiante de son concept d’utopie urbaine. Cinq socles courant au centre de l’espace d’exposition, figurent la surface terrestre d’où émergent d’étranges constructions. Ici le paysage n’est plus enterré, mais il s’élève et vient accentuer l’aspect onirique de l’œuvre de Danielle Tedeger.
Si ces espaces d’anticipation contiennent une dimension pessimiste, – l’enfouissement suggérant une volonté de se cacher ou de protéger-, les mondes de Danielle Tegeder sont finalement moins les projections de craintes, qu’un voyage à travers les désirs de l’artiste. Un rêve dans un rêve, duquel l’inquiétude disparaît.

Artiste
Diplômée de la Amsterdam School of Fine Art en 1991 et du Art Istitute of Chicago en 1997, Danielle Tegeder vit et travaille à New York. Ses œuvres ont été présentées à l’occasion de plusieurs expositions personnelles : la Gregory Lind Gallery de San Francisco lui a consacré deux exposition en 2005 et 2003, ainsi que galerie Priska C. Juschka Fine à New York en 2004. Elle a participé à d’importantes expositions de groupe institutionnelles : notamment Open House au Brooklyn Museum of Art en 2004, et Selections organisée par P.S.1/MOMA en 2003 et le Marie Walsh Sharpe Studio Fellowship, New York en 2001 ; et reçu le prix Pollock-Krasner en 2003.

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Loïc Fel sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

critique

Dannielle Tegeder

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