ART | EXPO

Retour au meilleur des mondes

02 Juil - 02 Oct 2016
Vernissage le 02 Juil 2016

Le Frac Auvergne poursuit la présentation de sa collection avec l’exposition «Retour au meilleur des mondes». Une quarantaine de tableaux, photographies, dessins, sculptures et films rendent compte d’une réflexion sur l’état du monde et l’évolution de l’humanité.

Darren Almond, Ziad Antar, Michel Aubry, Julien Audebert, Aziz + Cucher, Jean-Charles Blais, Marc Bauer, Abdelkader Benchamma, Roland Cognet, Rainer Fetting, Thierry Fontaine, Gérard Fromanger, Marc Geneix, Agnès Geoffray, Paul Graham, Paolo Grassino, Alain Josseau, Johannes Kahrs, Denis Laget, Alexandre Maubert, Jonathan Meese, Bruno Perramant, Fiona Rae, Luc Tuymans, Clemens von Wedemeyer, Jérôme Zonder
Retour au meilleur des mondes

L’exposition «Retour au meilleur des mondes» est le deuxième volet de présentation de la collection du Fonds régional d’art contemporain Auvergne. La quarantaine d’œuvres rassemblées témoigne des préoccupations de vingt-six artistes pour l’évolution de nos sociétés. Le titre de l’exposition reprend celui d’un essai publié en 1958 par Aldous Huxley, dans lequel il constatait combien avaient été justes et même dépassées les projections qu’il avait imaginées presque trente ans auparavant dans son roman d’anticipation Le Meilleur des mondes (1932).

L’exposition commence à l’extérieur du bâtiment avec le slogan «Même pas mort» composé en lettres de néon par Marc Genieix. La puérile simplicité de ce slogan est à la mesure de son ambiguïté : désigne-t-il une humanité pleine d’espoir à rebours du «meilleur des mondes» envisagé par Aldous Huxley, ou bien une société désenchantée, consciente de son inéluctable évolution vers le pire.

Dans la peinture de Jean-Charles Blais, la tête de personnages habillés à l’identique est remplacée par de la fumée semblable à celle qui s’échappe de la cheminée d’une usine proche. Les couleurs sont vives et joyeuses, mais l’individu est aliéné par le progrès technologique et devenant lui-même un simple rouage du système. Réalisée sur des affiches publicitaires arrachées, l’œuvre manifeste une volonté de résister ou abolir les vecteurs du système consumériste.

Une série de paysages d’usines peints par Denis Laget reflètent la même vision pessimiste du monde moderne. Un charmant paysage de bord de mer aux tons lumineux est directement confronté à la masse sombre d’un lieu industriel hérissé de cheminées rejetant une épaisse fumée.

La série Incidental Gestures d’Agnès Geoffray est composée de photographies d’archives retouchées et recontextualisées de façon à leur donner une réalité différente de celle qu’elles figuraient à l’origine. Est ainsi abordée la question de la réception des images, la façon dont l’histoire peut agir sur leur interprétation jusqu’à la falsification.

Peintures, photographies mais aussi dessins, sculptures et films, rendent compte de l’histoire récente de l’humanité et de son évolution inquiétante.

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