ART | EXPO

Benoît-Marie Moriceau. Psycho

07 Nov - 26 Jan 2008

Pour cette exposition, Benoît-Marie Moriceau, jouant de l’inquiétante étrangeté du château abritant 40mcube, réalise une oeuvre qui consiste à recouvrir l’ensemble du bâtiment de noir.

Benoît-Marie Moriceau
Psycho

Le travail de Benoît-Marie Moriceau intervient sur l’espace et l’architecture. Pour «Chantier public #2», exposition organisée par 40mcube en 2005, il recompose l’espace d’exposition à l’aide de cloisons, portes et autres éléments d’aménagement. Ce chantier modifiait ainsi de manière éphémère l’agencement et le caractère du lieu, dans une proposition entre sculpture, installation et architecture.
Invité en résidence du 1er juillet au 30 septembre 2007 à 40mcube, Benoît-Marie Moriceau propose une nouvelle interprétation de l’architecture du Château. Jouant de l’inquiétante étrangeté de cette maison ancienne il réalise une oeuvre qui consiste à recouvrir l’ensemble du bâtiment de noir.

Partie d’une base fictionnelle prenant ce lieu comme un décor, l’exposition «Psycho» fait référence à tout un pan du cinéma et de la littérature. Dans le film d’Hitchcock du même nom, une maison représente tout le mystère de l’histoire. Filmée en contre-plongée et en contre jour, elle apparaît comme étant noire et figée. Dans son dernier roman, Lunar Park, l’auteur américain Bret Easton Ellis fait également d’une maison le théâtre de faits surnaturels dont on ignore s’ils sont le fruit de l’imagination de leur auteur ou s’ils sont réels.

Outre ces références pleines d’histoires et de fantasmes, recouvrir un bâtiment de noir est avant tout un travail de peinture, dans la longue lignée d’artistes qui pratiquent le monochrome, sur toile comme sur objets. Peindre le Château en noir revient à actualiser une architecture patrimoniale. Car si au début du 20ème siècle les bâtiments noirs étaient rares, ils sont aujourd’hui fréquents et revalorisés dans l’architecture contemporaine. En parallèle, l’oeuvre de Benoît-Marie Moriceau prend le contre pied de l’architecture et de l’espace d’exposition du white cube. Elle propose un bloc noir dans lequel on ne pénètre pas, et transforme l’architecture en oeuvre plastique. Le bâtiment est pris dans sa forme extérieure, unifiée par la peinture. L’oeuvre prenant place sur et depuis l’espace d’exposition, celui-ci devient lui-même oeuvre et sculpture dans l’espace public.

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