ART

[Rencontres] Maison populaire de Montreuil : Rec., Play, Rew.

10 Juin - 10 Juin 2005

Cycle de rencontres et de projections autour de la vidéo et du film d’artiste. Cette séquence se développe autour de la notion d’altération ou le déréglage, à des niveaux très différents, d’images ou de formes pré-existantes. L’invité, Eric Rondepierre, procède, dans plusieurs de ces séries photographiques, à des prélèvements d’images extraites de films ayant subi des altérations temporelles ou chimiques.

Lieu
Maison populaire de Montreuil

Communiqué de presse
Cycle de rencontres et de projections autour de la vidéo et du film d’artiste. Cette séquence se développe autour de la notion d’altération.

Cette dernière séance du cycle s’organise autour d’œuvres qui ont pour objet l’altération ou le déréglage, à des niveaux très différents, d’images ou de formes pré-existantes.
Eric Rondepierre procède, dans plusieurs de ces séries photographiques, à des prélèvements d’images extraites de films ayant subi des altérations temporelles ou chimiques. Len Lye, le père du film direct, propose un «tatouage» de pellicule au service du « Post office » britannique. L’Idée d’artifice de Hubert Renard joue sur le déréglage progressif d’une interview filmée qui semble au premier regard des plus communes, tandis que Marcel Odenbach découpe littéralement l’image en ne proposant au regard du spectateur que d’étroites bandes de films récupérés. Martin Arnold, en s’attardant sur un très court extrait d’un film hollywoodien des années 50 à travers une répétition frénétique d’avance et de retour dans la progression de l’image, révèle les sens cachés (et refoulés) de l’image hollywoodienne.
Ce qui semble se jouer dans ces différentes figures de l’altération, c’est la charge que porte l’étymologie du terme : l’image devient autre, et c’est cet autre, inhérent à toute image, que les artistes mettent en lumière.

invité : Eric Rondepierre
Eric Rondepierre développe depuis le début des années 90 une pratique photographique intimmement liée au cinéma et à sa materialité. Ces oeuvres se proposent ainsi souvent comme des «arrêts sur images», des prises de vue de photogrammes extraits de films choisis comme terrain d’investigation: films d’archives, films anonymes stockés dans des cinémathèques, etc.
Au fil de séries photographiques telles que les «Excédents» (prises de vue de photogrammes noirs glissés entre les images de de films sous-titrés) ou «Précis de décomposition» (photogrammes extraits de films corrodés par le temps et les mauvaises conditions de stockage), Eric Rondepierre questionne les coïncidences de sens, imperceptibles dans une temps normal du visionnage d’un film, qui surgissent de la confrontation entre ces altérations, ces éléments extérieurs au films, et les images originales. Il nous présente ici cette démarche en perspective de travaux plus récents.

les oeuvres
Hubert Renard, L’idée d’artifice, 2002, 7’, vidéoprojection
Len Lye, Trade Tatoo, 1937, 5’, projection 16 mm
Gustav Deutsch, 55/95, 1994, 1’, projection 16 mm
Bill Morisson, Photo op, 1992, 5’, projection 16 mm
Martin Arnold, Alone, Life Wastes Andy Hardy, 1997-1998, 14’, projection 16 mm
Cathy Joritz, Negative Man, 1985, 2’30, projection 16 mm
Marcel Odenbach, Die Distanz zwischen mir und meinen Verlusten, 1983, 10’, vidéoprojection

Le cycle de rencontre
Le centre d’art Mira Phalaina de la Maison populaire met en Å“uvre cette saison un cycle de rencontres et de projections autour de la vidéo et du film d’artiste, réparti en trois séquences Rec., Play et Rew.. Ce cycle se déroule jusqu’à juin, à raison d’un rendez-vous mensuel associant chaque fois un temps de rencontre in vivo avec un invité (artistes, philosophes, cinéastes…) et une programmation de films et de vidéos.
La séquence Rec., d’octobre à décembre 2004, s’est développée autour de la notion d’enregistrement. La séquence Play, de janvier à avril 2005, a présenté des pratiques qui questionnent simultanément la performance, le corps, et la manière dont ils sont « joués », mis en jeu, dans le temps et l’espace de la projection. Enfin, la séquence Rew., littéralement « retour en arrière », interroge, d’avril à juin, des pratiques artistiques qui ont comme point de départ l’appropriation d’images pré-existantes, qu’elles soient télévisuelles, issues du cinéma hollywoodien ou des pratiques amateurs et familiales.

Infos pratiques
> Lieu
Maison populaire
Espace Mira Phalaina
9 bis, rue Dombasle. 93100 Montreuil
> Horaire
20h30
> Contact
T. 01 42 87 08 68
mira.phalaina@maisonpop.fr
www.maisonpop.com
> Entrée libre

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