ART

[Rencontre] Public: Garden of displacement par Aniko Szovenyi

14 Nov - 14 Nov 2003

Rencontre avec l‘artiste autour de Garden of displacement, une exposition où l’atmosphère sonore et visuelle d’une errance urbaine est provoquée par un parterre de platines vinyles. Des jardins nappés de sons, cartes aux géographies musicales qui redessinent des paysages périurbains, traversés plus qu’habités.

Aniko Szovenyi: «Garden of displacement»
Public

L’événement
Communiqué de presse

Aniko Szovenyi est une artiste hongroise en résidence à La Caserne, dans le cadre d’un échange entre Public, La Caserne à Pontoise et Studio FKSE à Budapest.

Aniko Szovenyi opère le plus souvent à la manière d’un sociologue qui aurait investi totalement son lieu de vie comme objet d’étude. Elle observe, repère puis réagit au contexte urbain particulier qu’elle traverse. Lors de ses interventions dans l’espace public, elle interroge indirectement les habitants sur leurs usages quotidiens de la cité en créant des situations discrètement conflictuelles. Elle lance des messages sans destinataires, détourne des signes d’information, déplace des pratiques quotidiennes…

À Public, Aniko Szovenyi crée l’atmosphère sonore et visuelle d’une errance urbaine au moyen d’un parterre de platines vinyles. À cette question: «Quelle est la représentation la plus commune d’un paysage urbain aujourd’hui?» elle répond par sa propre expérience de voyages solitaires autour des cités, sur les routes en étoile, là où se concentrent ce qu’on nome les non-lieux selon le vocabulaire de Marc Augé. Lieux de perpétuelle projection sur des ailleurs, ces paysages seulement traversés — autoroutes, échangeurs, parkings, gares, parcs industriels — contribuent sans doute à notre conception contemporaine du paysage: ces espaces d’anonymat où le sentiment d’être «ici et maintenant» n’a pas prise…

Il s’agit alors pour Aniko Szovenyi de recréer dans Public un paysage sans qualité tel qu’il peut être expérimenté aujourd’hui. Dans ce «Jardin des déplacements», elle recompose ces paysages périurbains en une sorte d’architecture de nappes sonores. Le jardin est parsemé des sons sortis des dernières pistes non jouables des vinyles. Des cartes, découpées suivant leurs courbes de niveaux, recouvrent toutes les parties musicales. Ainsi amplifiées, les courbes sonores minimales rejoignent la cartographie abstraite dessinée sur les vinyles. Leur rotation crée un paysage sonore et visuel issu d’une poésie urbaine de la monotonie. Ce «Jardin des déplacements» compose une musique sans fin comme on roule sur une route sans issue. Tous les jours de l’exposition, Aniko Szovenyi prendra soin de ce jardin sonore pour y entretenir un mouvement perpétuel.

Partenaires
Public bénéficie du soutien de la DRAC Ile-de-France et de la Mairie de Paris.

Info pratiques
> Lieu
Public
4, impasse Beaubourg. Paris 3e
M° Rambuteau
> Horaires
19h
> Contact
T. 01 42 71 49 51
public@voila.fr
www.icono.org/public
> Entrée libre

L’exposition est présentée jusqu’au 15 novembre 2003.
Public est ouvert le jeudi, vendredi et samedi de 15h à 19h.

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