DESIGN | EXPO

Relief(s)

08 Nov - 30 Déc 2011
Vernissage le 05 Nov 2011

Comme pris en cours d’élaboration, les Reliefs de Guillaume Delvigne composent une série se référant à des reliefs naturels tels qu’un massif rocheux, un glacier, un volcan. A peine esquissés, les référents s’effacent devant la production d’objets simples qui énoncent un processus d’érosion.

Guillaume Delvigne

Relief(s)

La multiplicité des dimensions est au centre de la proposition des Reliefs. Celle du temps s’y ajoute: le mouvement qui anime les Reliefs, ce penchant au déséquilibre, est son dessin. La masse et ses glissements possibles, érosions de l’eau ou du vent, les marques de ses morsures.
La durée est inscrite dans le traitement de la matière et des proportions, dans la lecture des travaux qu’elle suggère et la typologie même des pièces: le dessin de ruptures diverses. Traduits en fonctions, ils conduisent ensemble à une occupation de l’espace par des objets schématiques, en cours de métamorphose. Ils se donnent sous des destinations élémentaires — poser, ranger, éclairer, s’asseoir, refléter. Une fois intégrés à l’espace domestique, les Reliefs invitent d’autant plus à l’imagination dans leur pratique qu’ils citent un processus inachevé.
Objets conditionnels, ils évoquent d’avantage ce qui pourrait être que ce qui sera. Les Reliefs renverraient initialement à la géologie. D’une manière vaguement perverse, puisque parmi les phénomènes naturels extraordinaires Guillaume Delvigne a choisi ce qui, par son étrangeté, semble ressortir de l’artifice créé par la main de l’homme ou sa machine. Cet écho de nature est plus alors une occurrence d’ordre bizarre que de chaos. Et moins un souvenir qu’une projection. Les objets en conservent leurs dénominations, ces noms de lieux, hérédité sans grande importance mais une reconnaissance de dettes, en quelque sorte.
Pierre Doze

Eléments biographiques
Né à Saint Nazaire en 1979, Guillaume Delvigne fait ses études à l’Ecole de Design Nantes Atlantique et au Politecnico di Milano. Diplômé en 2002, il débute à Milan aux côtés de George J. Sowden, cofondateur du mouvement Memphis. Deux ans plus tard il s’installe à Paris en tant que designer freelance. Son activité se partage alors entre des collaborations et des projets personnels. Entre 2004 et 2010 il a ainsi travaillé pour de nombreuses agences et personnalités du design comme les RADI Designers, Delo Lindo, Marc Newson, Elium Studio ou Cédric Ragot.
En parallèle, il participe en 2004 à la naissance d’Industreal, laboratoire de recherche qui deviendra maison d’édition. Seul ou en duo avec Ionna Vautrin, il réalise pour l’éditeur italien de nombreux objets en verre et porcelaine. Au Salon du Meuble de Milan 2008, l’exposition Industreal Overture retrace cette aventure. Loïc Bigot l’invite alors à imaginer une lampe éditée en série limitée pour la ToolsGalerie. Au même moment il débute une collaboration de design industriel avec Interscience, société de matériel scientifique.
En 2010 il dessine deux nouvelles pièces pour les jeunes éditeurs de Specimen. Il s’associe régulièrement à l’architecte Vincent Eschalier; ensemble, ils conçoivent des objets, des meubles ainsi que des intérieurs. Leurs clients sont Belenus, fabricant de meubles destinés à la grande distribution, Tek Import, spécialisé dans le mobilier en bois massif ou la galerie d’art Emmanuel Perrotin.
Début 2011, Tefal lui ayant confié le design de plusieurs gammes d’articles culinaires il créé son propre studio de création. Il répond également à des commandes de projets de mobilier pour Oxyo, nouvel éditeur français distribué par Made in Design. Il fait partie des nouveaux talents sélectionnés par Maison et Objets à Paris puis par Elle Déco à Milan. En marge de ce travail, Guillaume Delvigne intervient dans des écoles de design comme à Strasbourg, Limoges ou Reims. Ses créations sont régulièrement présentées lors d’expositions en France et à l’étranger. Certains de ses projets ont été récompensés par des prix ou font partie de collections permanentes. Il est un des membres du collectif de recherche Dito, lauréat de la Bourse Agora 2007.

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