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Rehab. L art de re-faire

En ce début du XXIe siècle, après avoir participé aux révolutions de l’art moderne, les déchets sont devenus synonymes de recyclage et de protection de l’environnement. L’exposition «Rehab» se penche sur l’actualité de ces matériaux pauvres, redevnus viables pour l’art contemporain.

Information

  • @2010
  • \13€
  • E21
  • Zoui
  • 4français
  • }154 L - 205 H

Présentation
Bénédicte Ramade
Rehab. L’art de refaire

Lié au destin de l’écologie, le recyclage a été écarté des préoccupations artistiques car sans doute était-il trop littéral. Mais dernièrement, des artistes contemporains, qu’ils soient ouvertement «éco-sensibles» ou simplement attentif au monde, ont su déceler dans certains matériaux récupérés un potentiel inédit.

Entre assemblages et montages, leurs oeuvres révèlent les qualités esthétiques d’objets usuels et domestiques échoués dans le domaine de l’inutile.

Sans se confondre avec les ready-made ou une tendance au remake-pastiche, ni même devenir des pasionarias vertes, les oeuvres réunies dans l’exposition «Rehab» proposent de se confronter à des expériences nouvelles à partir de matériaux dont on croyait avoir fait le tour, du meuble en formica au carton d’emballage. Et tous les moyens sont bons, de la sculpture à la vidéo, en passant par la photographie ou l’installation.

Ces oeuvres démontrent qu’on peut travailler à partir de déchets sans forcément administrer un cours de bonne conduite verte.

«Rehab» illustre cette capacité qu’ont les artistes de cultiver la double qualité du déchet: être à la fois un matériau résolument contemporain, aux propriétés physiques ambitieuses, et un sujet parfaitement en phase avec les questions sociétales les plus urgentes.