ART | EXPO

Les Petites Fleurs de l’Apocalypse (1918 – 2018)

10 Juin - 30 Sep 2018
Vernissage le 09 Juin 2018

L’exposition « Les Petites Fleurs de l’Apocalypse (1918 – 2018) » au Frac de Franche-Comté, à Besançon, dévoile une œuvre de Régis Perray célébrant le centenaire de la fin de la Première guerre mondiale. Une création qui s’inscrit dans son travail modeste et discret autour des sols.

L’exposition « Les Petites Fleurs de l’Apocalypse (1918 – 2018) » au Fonds régional d’art contemporain de Franche-Comté, à Besançon, présente une nouvelle réalisation de Régis Perray qui mêle son travail autour des sols et la célébration du centième anniversaire de la fin de la Première guerre mondiale.

Régis Perray sème Les Petites Fleurs de l’Apocalypse

L’exposition présente le dernier projet en date de Régis Perray, fruit d’une commande du Domaine national du Château d’Angers à l’artiste dans le cadre du centenaire de la Première guerre mondiale. L’œuvre alors imaginée par Régis Perray consiste en la création d’un ensemble de fleurs en papier peint inspirées par celles visibles sur la célèbre Tapisserie de l’Apocalypse conservée à Angers. Des fleurs de papiers que l’artiste colle ensuite de ville en ville, en bas de murs, comme si elles poussaient depuis le sol.

L’œuvre Les Petites Fleurs de l’Apocalypse (1918 – 2018) de Régis Perray s’inscrit dans une pratique qui, dès sa formation, s’est tournée vers les sols, et particulièrement sur leur entretien et leur nettoyage. Sous la forme de performance, la démarche de l’artiste consiste à intervenir physiquement sur les sols les plus divers, de celui de cimetières polonais à la route d’accès aux pyramides de Gizeh en Egypte en passant par celui de chapelles et de cathédrales.

Régis Perray poursuit son travail autour du sol

Les actions de Régis Perray sont toujours fondées sur des gestes simples et ne requièrent aucun outil électrique : utilisant des moyens rudimentaires tels qu’un balai, une pelle, une éponge,  un grattoir, de l’eau ou des patins de lustrage, l’artiste entend ainsi s’investir véritablement dans un temps d’action qui sollicite l’effort de son corps. Ce travail sur les sols vise à révéler et rendre leur force et leur beauté aux lieux, la lutte contre la poussière s’apparentant à une lutte, forcément vaine, contre le temps et l’oubli.

Par les motifs floraux, Régis Perray poursuit son travail autour du sol, de la simplicité des gestes et de l’éphémère : ses fleurs en papier découpées sont semées de ville en ville en partant d’Angers, passant par Besançon mais aussi Rennes, Lille, Bruxelles, Paris… Ces discrètes visions nomades éparpillées dans les lieux d’art ou de mémoire sont une nouvelle façon, dérisoire mais belle, de lutter contre temps et de rendre hommage aux morts de la Première guerre mondiale en évoquant le renouveau qu’incarnent les fleurs repoussant après la guerre.

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