DANSE | SPECTACLE

(Re)connaissance

19 Sep - 19 Sep 2015
Vernissage le 19 Sep 2015

A l’occasion du festival Le temps d’aimer à Biarritz, un concours assure la reconnaissance de jeunes troupes de danse contemporaine depuis six ans. Les Lauréats de cette année sont les compagnies Cube, Collectif Es et Sine Qua Non Art.

Cube, Collectif Es, Sine Qua Non Art
(Re)connaissance

La danse contemporaine se réinvente en nouvel outil de connaissance, voire de reconnaissance : le concours. Après celui, célébrissime, de Bagnolet, qui dans un simple gymnase, de 1969 à 1988, propulsa la jeune danse française sur le devant de la scène, (Re)connaissance s’affirme depuis six ans désormais comme plate-forme indispensable pour mieux repérer et saisir les enjeux des 19 structures très différentes les unes des autres (Scène Nationale, théâtre municipal, Centre de Développement Chorégraphique, festival comme « le Temps d’Aimer »), qui sélectionnent chacune un candidat.
Il ne s’agit pas seulement d’une compétition mais d’organiser un événement festif, auquel les spectateurs participent et d’offrir des dates de représentation aux compagnies qui en manquent cruellement. Les prix consistent en effet en une tournée dans au moins quinze des lieux partenaires. Le dispositif prévoit un véritable accompagnement des artistes.
D’ailleurs le succès indéniable de (Re)connaissance se mesure à celui gagné aujourd’hui par les lauréats des éditions précédentes.
Et d’année en année on ne s’en lasse pas. Alors avant de retrouver les compagnies lauréates sur toutes les scènes, goûtons au privilège de découvrir la polyphonie des souffles de Sine Qua Non Art, l’humour et le burlesque du collectif Ès, tournant en dérision les phobies et enfin les traditions chorégraphiques et musicales du vieux continent revisitées formidablement par les danseurs de CUBe.

Shake it out de la compagnie CUBe
Christian Ubl s’empare des traditions chorégraphiques et musicales du vieux continent et aborde les notions d’identité culturelle, de tradition, d’appartenance et de transmission qui lui tiennent à coeur.
En tant qu’autrichien qui vit en France, tiraillé entre son identité d’origine et celle d’adoption et dont il ressent fortement leur enchevêtrement. Cette dualité l’a amené à s’interroger sur l’existence d’une identité euro¬péenne et sa transposition sur un plateau. Il a créé un corpus poétique et utopique, commun aux cinq dan¬seurs, un langage chorégraphique et plastique chargé d’empreintes personnelles et de marques folkloriques librement revisitées.

Hippopotomonstrosesquippedaliophobie du Collectif Es
Hippopotomonstrosesquippedaliophobie ou la peur des mots trop longs. Un mot qui se reflète lui même, une définition qui tourne en rond. Une phobie teintée d’absurdité et de dérision qui nous pousse à la création. Quelles attitudes, quelles réactions avons-nous face à nos peurs ? Comme nos peurs, obsessions sous-jacentes, qui reviennent de manière cyclique et déjouent notre sens de la mémoire, des épisodes se jouent, se répètent, s’accélèrent. Les éléments se rencontrent, perdent toute chronologie, se bouclent à la manière de refrains, sortent de la lumière. Un film que l’on rembobine, miroir de l’énumération absurde de nos phobies. Ne pas avoir peur d’accumuler ces épisodes comme autant de lettres à ce mot. Une pièce qui manie le récit à la première personne à l’action du collectif.

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