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Real Remnants of Fictive Wars I

31 Mai - 24 Juil 2008
Vernissage le 31 Mai 2008

"Real Remnants of Fictive Wars I" est la première d’une série de six films reposant sur un même dispositif. L’artiste filme en 35 mm des paysages à la lisière entre nature et architecture, entre peinture romantique et land art: dans une succession de plans séquences fixes, apparaît et disparaît une épaisse fumée blanche provenant d’extincteurs dissimulés dans le champ.

Communiqué de presse
Cyprien Gaillard
Real Remnants of Fictive Wars

Au-delà de la tentation parfois excessive de faire d’une « première oeuvre » une étape obligée dans la découverte d’un auteur, qui n’a pas envisagé, à l’image de la lecture d’un premier roman ou d’une première nouvelle, de se
laisser aller à un tel parcours, aux confins d’une découverte supposée paradoxale des prémisses, de l’inachèvement et du déjà-là entrelacés, d’un sens tremblé, au risque d’effleurer les promesses du pittoresque ?

Les « habitués » du travail de Cyprien Gaillard (il en est) retrouveront certainement l’émotion de leur première découverte et, souhaitons leurs de ne pas bouder leur plaisir à relier, dans un immédiat conjugué à l’a posteriori, ces premières traces aux axes investis et développés par la suite par Cyprien Gaillard.

Quant aux nouveaux spectateurs (il en sera) gageons de la grande qualité du travail de Cyprien Gaillard pour les amener à entamer un nouveau parcours qui se complétera certainement en d’autres lieux et d’autres temps, de la série des « Real Remnants of Fictive Wars » autant que de ses diverses et de ses futures réalisations. L’exposition de Cyprien Gaillard est à ce titre révélatrice aussi d’un temps suspendu, étiré où le présent se joint à l’idée d’un devenir passé et aujourd’hui dépassé.

Elle vient éclairer le contexte même du site qui permet de la découvrir et avec lequel elle entre en résonance.
Avant même son ouverture, le projet de centre d’art contemporain de la ville de Chelles est déjà une longue histoire (plus de huit années) marquée du souci de positionner l’artiste au coeur de l’ensemble des actions entreprises comme mesure des intentions qui les ont motivées.

Pour preuve l’intégration d’une procédure de commande publique au terme de laquelle l’aménagement a été envisagé et la réalisation d’une « saison 0 » (2005/2008) qui vient se clore avec la proposition de Cyprien Gaillard.

Long temps d’expérimentation des protocoles mis en place pour favoriser l’émergence d’une oeuvre sur un territoire, pour développer des formes de vie et d’usage en lien avec l’aide au projet, l’aide à la production et
l’accompagnement des publics que sous-tend son projet artistique.

Un temps nécessaire à faire oeuvre de mesure pour mieux habiter l’atelier, la chambre de travail, d’étude et d’observation que sont ces églises, ces espaces qui auraient pu s’appeler les « chambres claires ».

En 2005, l’exposition « (A)venir » bousculait et basculait les perspectives, créait les conditions d’un autre regard porté sur le site et nous invitait à partir des églises pour mieux y revenir. Si la boucle peut sembler bouclée, en fait les possibles nous sont désormais offerts. L’invitation au voyage est faite.

Alors bon parcours à vous.
ED.

Les églises – centre d’art contemporain de la ville de Chelles présente dans les espaces rénovés des chapelles Sainte-Croix et Saint-Georges une nouvelle exposition dédiée au jeune artiste français Cyprien Gaillard.

Cette invitation vient clore la « saison 0 » du centre d’art, programmation préfiguratrice présentant des créations inédites de 2005 à 2008. L’accueil d’interventions conçues spécifiquement pour le site des églises – « (A)Venir » (2005) de Nathalie Brevet – Hughes Rochette, « Ensemble » (2006) de Véronique Ellena – ainsi que l’installation de « Plateforme » (2007/2008) dans l’espace public par Nicolas Floc’h ont déjà positionné l’axe expérimental de ce nouvel établissement de diffusion contemporaine, nouvelle scène d’un art « en train de se faire ».

L’exposition dédiée à Cyprien Gaillard participe pleinement de cette orientation puisqu’elle diffuse pour la première fois en public « Real Remnants of Fictive Wars I » (2003). Cette « première » pièce initie une série de six films reposant sur un même dispositif par lequel Cyprien Gaillard est désormais largement reconnu.

L’artiste filme en 35 mm des paysages à la lisière entre nature et architecture. Dans une succession de plans séquences fixes, on voit apparaître, puis se dissiper, une épaisse fumée blanche provenant d’extincteurs dissimulés dans le champ.

Bien que « Real Remnants of Fictive Wars I » constitue une des premières productions de Cyprien Gaillard, celle-ci contient déjà en substance les recherches artistiques développées dans son travail actuel, qu’il s’agisse de son approche de la peinture romantique, du land art ou plus largement de l’interaction entre l’homme et son environnement.

Ces problématiques s’ancrent de plain-pied dans la réflexion qui constitue le fondement de la programmation artistique des églises, axée sur la question des territoires (qu’ils soient paysager, humain, social, culturel, etc.) et des modes de vie qui leur sont associés. Réalisé en région parisienne et partiellement à Chelles, le film fait par ailleurs écho au contexte géographique local.

Enfin, cet événement incarne un moment charnière dans le projet du centre d’art puisqu’il vient annoncer l’usage à venir du bâtiment en tant qu’espaces dédiés aux arts visuels. L’inauguration officielle du centre d’art se tiendra en septembre 2008 et marquera l’ouverture de la « saison 1 » (2008/2009) rassemblant cinq expositions d’artistes
contemporains. Cyprien Gaillard viendra une nouvelle fois dans ce contexte afin de proposer une nouvelle création in situ.

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