ART | EXPO

Ready-Mades with Interest

04 Sep - 04 Oct 2020
Vernissage le 04 Sep 2020

Le film Ready-Mades with Interest (2017) de Rebecca Jane Arthur propose une plongée dans le passé et le présent, dans l’histoire collective et individuelle, à travers une enquête historique sur un billet de concert daté de 1967, au cours de laquelle transparaît peu à peu le portrait de son père mélomane.

Rebecca Jane Arthur est une artiste écossaise qui travaille l’image animée, la vidéo et l’écriture. Co-fondatrice de la plateforme de production et de distribution vidéo Elephy, elle est également productrice et traductrice à Bruxelles. Son œuvre explore l’histoire individuelle comme illustration du contexte socio-politique dans lequel elle s’insère. C’est le cas dans son film Ready-Mades with Interest (2017), projeté par la White Box du Centre Wallonie-Bruxelles.

Ready-Mades with Interest : trouver l’Histoire derrière l’archive

Le film Ready-Mades with Interest (2017), d’une durée de 25 minutes, a pour point de départ un billet de concert déchiré que Rebecca Jane Arthur a trouvé à Vienne. Il s’agit d’un ticket daté de 1967, pour une valse de Johann Strauss, jouée par l’Orchestre Symphonique et dirigée par Willi Boskovsy. L’artiste cherche tout d’abord à replacer l’objet dans son contexte historique, en se plongeant dans les archives de 1967.

Lors de son enquête historique, Rebecca Jane Arthur reçoit une lettre spontanée de son père – un mélomane, spécialiste de l’histoire de la musique et archiviste passionné. Il revient sur la création des valses de Strauss, au moment où l’Empire Habsbourg était sur le point de s’effondrer, puis sur le devenir de ces compositions dans une Allemagne qui devient nazie. S’engage alors une discussion entre le père et sa fille sur l’impact de la politique dans le domaine de la musique savante.

Ready-Mades with Interest : le portrait d’un père

L’enquête historique débouche parallèlement sur le portrait du père de Rebecca Jane Arthur. Les fouilles menées déterrent les connaissances, les analyses et les souvenirs paternels, qui se déploient au fur et à mesure d’une correspondance écrite. Les lettres tiennent ainsi une place aussi importante que le ticket à l’initiative de l’œuvre. Elles sont filmées de près, comme des objets d’archives, tandis que l’on entend la voix off de son père qui les lit.

La figure paternelle est à la fois l’acteur et l’objet de investiguation. A travers lui, d’autres documents d’archives apparaissent – un magazine, un disque ou un livre. Ils éclairent le sujet d’étude initial tout en le dévoilant, lui, en tant qu’archiviste qui a passé sa vie à collecter des documents et des connaissances au sujet de la musique.

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