ART | EXPO

Racines carrées

10 Juin - 03 Juil 2010
Vernissage le 10 Juin 2010

Cécile Beau, Claire Fouqet et Marie-Jeanne Hoffner travaillent à partir d'un même protocole: l’articulation entre l'exposition et les caractéristiques sociales et historiques d'un lieu appartenant à Bourges ou à sa région.

Cécile Beau, Claire Fouqet, Marie-Jeanne Hoffner
Racines carrées

Meris Angioletti, Cécile Beau, Claire Fouquet et Marie-Jeanne Hoffner, artistes résidentes à La Box (Bourges) en 2009, ont émis le projet de réaliser une exposition qui leur permette de revenir sur leur expérience et de développer les potentialités qu’offre une résidence.

Pour leur exposition collective « Racines Carrées », présentée à La Box en juin 2010, elles établissent ensemble un protocole de création leur permettant de travailler à partir d’une trame comune, qui suit le déroulement suivant: l’exposition s’articule autour d’un lieu appartenant à Bourges ou sa région, de sa charge historique, de ses caractéristiques.

Les artistes ne connaissent pas ce lieu. Il est désigné par une tierce personne sans qu’elles aient connaissance de son choix. Elles travaillent «en aveugle», en utilisant une technique de perception à distance appelée Controlled Remote Viewing.

Trois des artistes se forment à cette technique, pendant que la quatrième part à New York rencontrer Ingo Swann, un artiste qui a créé cette technique en collaboration avec le parapsychologue Hal Puthoff.

Pour les trois artistes formées, une «session» de Controlled Remote Viewing est organisée. Leurs sessions doivent permettre de collecter un certain nombre d’informations descriptives relatives au lieu, des indices qui permettront de constituer une matière à travailler.

Ces informations sont mises en commun pour que chacune des artistes se les approprie conformément à sa pratique, pour formuler une ou plusieurs proposition(s) plastique(s).

Ces différentes propositions sont mises en commun pour créer un ensemble cohérent qui retranscrive au plus juste l’expérience atypique qu’elles ont vécue.

Ce processus créatif s’apparente à une recherche archéologique, qui, en s’appuyant sur des traces indicielles et/ou fragmentaires, fait intervenir la déduction et l’induction pour reconstituer une totalité en en recollant les morceaux dans l’imaginaire culturel.

Les diverses pièces de l’exposition fonctionnent sur le mode du documentaire de fiction, mélangeant dimension factuelle et dimension fictionnelle. Elles se présentent comme des installations faisant intervenir différents media: vidéo, dessin, installation végétale et sonore, structure architecturale, sculpture et projection lumineuse.

L’utilisation du Remote Viewing trouve sa pertinence dans une application artistique, faite de compromis entre une intuition première et sa formulation en un ensemble construit. Cette technique entre en résonance avec les connaissances actuelles sur les mécanismes de la perception, qui tendent à démontrer que la réalité perçue est le résultat d’une construction mentale, dépendante de nos attentes et a priori.

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