Dans un premier temps, ces quinze personnalités du cinéma et du théâtre espèrent qu’un vrai débat sur les enjeux culturels de la France va enfin avoir lieu au cours de l’élection présidentielle à venir.
Les hommes politiques se doivent en effet de défendre «des mesures de soutien à la création». D’autant que l’identité d’un pays est fortement liée à la «construction d’une culture aussi commune que diverse».
En outre, déclarent-elles, les défis que la création doit relever à l’heure actuelle sont particulièrement «lourds», notamment en raison du mouvement numérique auquel doit faire face la culture; mouvement comparable à la mondialisation dans le domaine de l’industrie.
De ce fait, les risques encourus par la culture sont nombreux: «uniformisation des œuvres», «délocalisation dans des pays au moins-disant fiscal et culturel», «paupérisation des créateurs», entre autres.
Face à cela, François Hollande ne propose qu’une seule réponse insatisfaisante aux yeux des co-auteurs de cette lettre ouverte: l’abrogation de la loi Hadopi.
Ils lui reprochent alors, comme Nicolas Sarkozy lui-même quelques jours après, de faire le choix, électoralement parlant, de «la jeunesse» au détriment du «peuple des créateurs».
Ainsi, ils souhaitent que François Hollande aille au delà d’une «certaine facilité électoraliste» afin de prendre à bras-le-corps des questions aussi essentielles que celles qui touchent, à l’heure d’Internet et de la culture de l’immatériel, «le financement de la création» ou «la diffusion et l’exportation des œuvres européennes».
Pour finir, les co-auteurs terminent leur lettre en demandant à François Hollande de définir clairement le rôle qu’il veut jouer dans le domaine de la culture s’il est élu Président de la République en mai 2012.
Volontariste et porteur d’espérance? A lui de le dire.
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