ÉCHOS
25 Oct 2010

Qui sont les lauréats des foires d’art contemporain?

PElisa Fedeli
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Une fois terminées, les foires parisiennes d’art contemporain savent continuer à faire parler d’elles. En décernant des Prix à leurs artistes préférés, elles s’engagent à soutenir leurs futurs projets.

Après sélection par un jury de professionnels, comprenant directeurs d’institutions, critiques d’art et commissaires d’exposition, plusieurs foires d’art contemporain ont dévoilé les lauréats de leur Prix. Résultats des courses.

Des quatre nominés au Prix Marcel Duchamp de la FIAC, c’est Cyprien Gaillard, représenté par la Cosmic Galerie, qui l’emporte cette année, à la suite de Saâdane Afif en 2009. Ses images photographiques ou vidéos représentent l’architecture contemporaine comme une ruine envahie par la nature, pour mettre en évidence son obsolescence. Le documentaire Dunepark, qui lui a valu ce prix, retrace l’excavation d’un bunker enfoui sur une plage de La Haye.

A l’occasion de la FIAC, deux autres prix sont décernés par des entreprises privées.
Moreg Kiel remporte le Prix Lafayette, décerné par le groupe Galeries Lafayette et les seize galeries internationales qu’il soutient. Représenté par la galerie allemande Neue Alte Brücke, l’artiste a convaincu grâce à un travail sur l’occupation de l’espace.
Emilie Pitoiset, représentée par la galerie Lucile Corty, a emporté les faveurs du jury pour le Prix Audi Talents Awards d’art contemporain. Son travail protéiforme envisage des thèmes tirés du banal avec beaucoup d’humour noir.

Le Prix Arte/Slick revient à l’artiste berlinois Evol, représenté par la galerie belge Bodson-Emelinckx. Ses «sculptures architecturales» en carton peint représentent des espaces urbains abandonnés et miniaturisés.

La Chic Art Fair a décerné deux récompenses dans les sections art contemporain et design, respectivement à Benjamin Renoux et Carolina Wilke.

Enfin, la Fondation Ricard n’a pas pu choisir entre Isabelle Cornaro et Benoît Maire, qui remportent ex aequo le Prix de la Fondation. Isabelle Cornaro interroge le principe de transposition à partir d’objets familiers. Quant au travail conceptuel, volontairement hermétique, de Benoît Maire, il consiste à mettre en forme des concepts philosophiques, au moyen d’indices tels que notes, dessins et collages.

Assorti d’une dotation financière plus ou moins confortable, les Prix des foires ne se veulent pas un jugement définitif sur l’oeuvre d’un artiste, mais un soutien à moyen terme. Ils sont principalement conçus comme des incitations à la création future. Ils peuvent provoquer l’entrée du lauréat dans une collection publique (les Prix Duchamp et Ricard au Centre Pompidou), augmenter sa visibilité médiatique (une exposition au Palais de Tokyo pour le Prix Lafayette et une présence télévisuelle pour le Prix Arte/Slick) ou simplement financer la production de nouvelles œuvres.

Lire sur paris-art.com:
L’interview de Benoît Maire
A propos des Galeries Lafayette

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