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Quelles que soient les intentions de ces formes dans le désert

02 Juil - 30 Août 2015
Vernissage le 02 Juil 2015

Les films de Louidgi Beltrame — qui reposent sur l’enregistrement du réel et la constitution d’une archive — font appel à la fiction comme une manière possible d’envisager l’Histoire. Prenant ancrage dans Nosotros también somos extraterrestres, son dernier film, l’exposition présente une sélection de travaux existants ainsi que des nouvelles productions.

Louidgi Beltrame
Quelles que soient les intentions de ces formes dans le désert

Au Frac Basse-Normandie du 2 juillet au 30 août 2015, l’exposition «Quelles que soient les intentions de ces formes dans le désert» de Louidgi Beltrame présente le travail de l’artiste en prenant ancrage dans son dernier film, Nosotros también somos extraterrestres.

Réalisé en 2014, Nosotros también somos extraterrestres s’inspire de deux œuvres de Robert Morris, Observatory (1971) et Aligned with Nazca (1975). Pour Observatory, considérée aujourd’hui comme l’une des œuvres majeures du Land Art, Robert Morris s’inspire de la période Néolithique, et notamment de Stonehenge, pour réaliser un véritable «observatoire» accessible au public. Dans l’essai Aligned with Nazca, publié en 1975 dans Artforum, Robert Morris use d’images d’archives et de photographies sur les traces de la civilisation Nazca et de ses mystérieux géoglyphes prises lors d’un voyage au Pérou.

Avec Nosotros también somos extraterrestres, Louidgi Beltrame relie deux sites en activant Observatory situé sur un polder aux Pays-Bas et les lignes Nazca situées sur un grand plateau désertique de la côte Sud du Pérou. Il associe et actualise ainsi des espaces et des époques hétérogènes (territoires archéologiques précolombiens, tensions théoriques de l’art des années 1970, du minimalisme au Land Art) tout en convoquant la performance, la musique électronique et les cycles cosmiques. Comme souvent dans ses films, Louidgi Beltrame recourt à des acteurs dont les corps donnent la mesure des espaces qu’ils soient architecture, vestiges, ruines ou bien ici tracés ancestraux au sol.

Avec l’exposition «Quelles que soient les intentions de ces formes dans le désert», Louidgi Beltrame privilégie également la réalité physique de dessins Nazca et de sculptures dans leur rapport à l’espace. Il invite à nouveau l’artiste René Garcia Atuq, impliqué à plusieurs reprises dans ces derniers projets et devenu un personnage/témoin incontournable de ce récit d’exposition.

Dans l’exposition, il signe l’œuvre Paracas Design – Cats, une moquette imprimée recouvrant la totalité du sol et reproduisant une page du livre The Textile Museum (1954) consacrée aux dessins Nazca. À l’instar du film, cette Å“uvre met le visiteur en situation d’éprouver l’espace dans lequel il déambule. Avec des sculptures activant le design d’étagères de Le Corbusier, Louidgi Beltrame ajoute au trouble de la perception en y accrochant des photographies de dessins Nazca ramenés alors à la verticale.

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