ART | EXPO

Pupet’s Monkey Bank

29 Mai - 12 Juil 2014
Vernissage le 29 Mai 2014

Avec la Pupet’s Monkey Bank, institution artistique et conceptuelle qui émet des billets en «monnaie de singe», Mary Pupet interroge la notion de valeur et celles qui lui sont associées, tels que la propriété, l‘échange ou encore le don. L’exposition présente un ensemble d’œuvres et de projets autour de ce concept d’édition d’une «vraie monnaie».

Mary Pupet
Pupet’s Monkey Bank

L’aventure de la Pupet’s Monkey Bank a commencé au début de l’année 2011. Quelques billets (pièces uniques) ont été proposés à différentes banques et à la CCIMP qui en fit l’acquisition. Cette acquisition, complétée par plusieurs ventes à des collectionneurs, permit par la suite d’envisager l’édition d’une «vraie monnaie».

Cette monnaie fait référence, notamment, à la longue histoire des utopies pirates et à l’émergence d’enclaves spontanées. Il s’agit de notre capacité à trouver des alternatives. À définir nos marges de manÅ“uvre. Travailler sur la monnaie, c’est évoquer les vertiges de la finance. L’argent fait débat chez les économistes; certains soulèvent les problèmes systémiques structurels des mono-systèmes, tels que l’argent.

La Pupet’s Monkey Bank fédère aujourd’hui des Å“uvres et des projets autour de la notion de valeur et des concepts qui lui sont associés tels que la propriété, l’échange, mais aussi le don. D’une part, ce travail déploie un champ de réflexions et d’interrogations sur des paradoxes contemporains. D’autre part, il revendique le pouvoir de l’imaginaire de l’œuvre et sa subjectivité.

«Quand Jean-Jacques Le Berre m’a proposé d’exposer à la Galerie Porte Avion, je travaillais sur la notion de valeur et certains de mes projets étaient liés à la Pupet’s Monkey Bank. La PMB est une institution artistique et conceptuelle qui émet des billets en «monnaie de singe», des œuvres en soi qui interrogent notre rapport à l’argent et, plus généralement, à la valeur. C’est aussi le pivot d’un micro-système, un petit monde imaginé permettant une prise de conscience et de nouvelles sources de débat. Tout naturellement, nous nous sommes mis d’accord pour que la PMB occupe la galerie pendant la durée de l’exposition

Fonder la Pupet’s Monkey Bank, c’était concevoir un territoire propre et appréhender un imaginaire collectif en jouant sur la sur-identification. A cette fin, j’ai visionné des conférences d’économistes et approché certains d’entre eux. J’ai également consulté un juriste pour l’élaboration des contrats de cession de droits de propriété qui sont présentés dans l’exposition. Pour faire fabriquer de la monnaie de singe, j’ai acheté les droits du nom de la banque, puis j’ai recherché des fabricants spécialistes du document sécurisé. J’ai créé un périmètre virtuel défini par tous les acquéreurs. Désormais, cette monnaie a un cours indexé sur les dernières ventes.

Au-delà d’une relative valeur concrète et spéculative et des Å“uvres qu’elle fédère, la PMB exprime le désir de créer un champ expérimental faisant référence à l’histoire des zones autonomes initiées jusqu’à aujourd’hui.» Mary Pupet

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