DANSE | SPECTACLE

Programme Pierre Henry, Maurice Béjart, Emmanuelle Huynh

21 Avr - 28 Avr 2009

Pierre Henry fut surtout connu comme le musicien d’une longue collaboration avec un art, la danse, et avec un homme, Maurice Béjart, son exact contemporain. La soirée met en lumière cette entente unique par un concert et deux chorégraphies, l’une de Béjart, l’autre d’Emmanuelle Huynh.

Pierre Henry, Maurice Béjart, Emmanuelle Huynh
Programme Pierre Henry, Maurice Béjart, Emmanuelle Huynh

Horaires : 20h30. 19h30 le jeudi.

— Pierre Henry, Musiques concrètes pour Maurice Béjart, intégrale.
— Ballet de l’Opéra national du Rhin, Variations pour une porte et un soupir, concept chorégraphique de Maurice Béjart
— Emmanuelle Huynh, Futago

La rencontre entre Pierre Henry et Maurice Béjart est une rencontre rythmique, une reconnaissance des pulsations communes. Et le rythme, comme l’a bien montré le poéticien Henri Meschonnic, ce n’est pas rien. Le rythme est la forme que le sujet se donne, il est la façon que chacun a d’être au monde, de participer au mouvement général, de sentir les choses se faire et se défaire autour de lui.

En hommage à cette résonance rythmique pour lui essentielle, qu’on peut aussi appeler l’amitié, et au chorégraphe décédé en 2007, Pierre Henry interprètera pour la première fois en concert l’ensemble de son œuvre musicale chorégraphiée par Maurice Béjart. Par ailleurs, le programme s’accompagne de deux pièces de danse écrites sur des partitions de Pierre Henry. La première, historique, présentée pour la première fois par Maurice Béjart en 1965, et remontée ici par les Ballets du Rhin, fut une pièce novatrice dans l’histoire de la danse française. Avec Variations pour une porte et un soupir, pour la première fois, la scène française s’ouvrait à la pure improvisation : sept danseurs improvisent sur les variations de Pierre Henry en fonction d’un tirage au sort effectué au début de la pièce. Futago d’Emmanuelle Huynh, danseuse et chorégraphe contemporaine, ancienne élève de Mudra — l’école de Maurice Béjart — et actuelle directrice du Centre national de danse contemporaine d’Angers, se déploie sur des extraits de la Messe pour le temps présent (1967), composée à l’origine pour un ballet de Béjart. Dans le spectacle de Huynh, les rythmes d’un jerk et d’un rock viennent électriser le combat de deux jumelles — lointainement issues du Shining de Kubrick — qui s’entre-dévorent et ne forment plus finalement qu’un seul corps animal et monstrueux.

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