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Programme de vie

05 Juil - 18 Oct 2014
Vernissage le 04 Juil 2014

Patrick des Gachons exaspère les constituants de la peinture pour n’en retenir que l’application d’une couleur sur un support. Il présente ici une œuvre programmatique, un carré bleu qui progresse chaque année de 1% pour tendre vers la couverture totale de son fond blanc. Par ce geste quotidien, le temps de l’œuvre se superpose au temps personnel de son auteur.

Patrick des Gachons
Programme de vie

Patrick des Gachons vit et travaille à Fraïssé-des-Corbières, où durant 25 ans il a exposé, dans son château, des artistes proches de ses consi¬dérations artistiques. Des affinités électives, des interrogations communes ou bien encore des démarches voisines ont défini cette programmation, nommée «Autour d’une Passion».
En 2013 a eu lieu la dernière des expositions, suivie de l’édition d’un catalogue exhaustif, 25 étés à Fraïssé.

«Peint au centre d’un fond carré blanc, [un] carré bleu progresse chaque année de un pour cent pour tendre vers la couverture totale du fond. Commencé suivant le rapport 50/100 (carré bleu/carré blanc) en 1983, il devra atteindre 100/100 en 2032. Le programme serait naturellement interrompu et l’œuvre achevée si je disparaissais avant cette date.»

Par ce programme immuable, Patrick des Gachons exaspère les constituants de la peinture (forme, figure, composition) pour n’en retenir que la «vérité»: l’application d’une couleur sur un support. 70 passages de peinture en moyenne sur chaque œuvre lui permettent d’obtenir un bleu profond, intense, qui comme chez Yves Klein, a vocation spiritualiste.

Cette astreinte quotidienne, qui consiste à chaque jour de l’année à reproduire le même tableau, rapproche Patrick des Gachons d’artistes comme Roman Opalka, On Kawara ou Eric Cameron dont «l’œuvre, ontologiquement intégrale, se superpose au temps personnel de son auteur.»

Depuis quelques années, Patrick des Gachons a réalisé une mise à jour «brutale» de ses œuvres: il recouvre certains de ses anciens tableaux à la manière d’une surimpression. Ainsi, le passé s’estompe, recouvert par le présent, sans toutefois complètement disparaître.

Vernissage
Vendredi 4 juillet 2014 à 18h

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