ART | EXPO

Presque visible

31 Jan - 28 Mar 2015
Vernissage le 31 Jan 2015

Cette exposition regroupe une dizaine de nouvelles œuvres de l’artiste espagnol Ignasi Aballi. Son travail recherche d’autres façons de se rapporter à la peinture, à l’art en général. Il se construit avec la profusion d’images et d’œuvres qui saturent notre culture. Chez lui, l’œuvre est le support de ce qui est absent, de ce qu’il faut chercher ailleurs.

Ignasi Aballi
Presque visible

L’œuvre d’Ignasi Aballi va nous surprendre plus d’une fois. Parce qu’il regarde là où la vision est mise en doute, là où ce qui est audible s’entend à peine, là où ce qui est fortuit n’est pas seulement le fruit du hasard. Ou, comme le dit l’artiste lui-même, là où l’œuvre est le support de ce qui est absent, de ce qu’il faut chercher ailleurs.

Ce travail qui s’est construit avec la profusion et l’excès d’images et d’œuvres qui saturent une culture à laquelle cet artiste ne cesse de se confronter recherche d’autres façons de se rapporter à la peinture, à l’art en général. A partir des années 1990, la réflexion d’Ignasi Aballi se focalise sur la complexité de la réalité — et du quotidien — à partir de la variété des nuances qui la composent. Par conséquent, on pourrait considérer son œuvre comme une vision très particulière des questions comme celles du hasard, de la routine, de l’erreur, de la distance, du temps, de l’absence, de la disparition, de l’invisibilité, du silence, du vide, etc., des questions qui nous parlent de choses qui nous arrivent à tous et que, peut être sans nous en rendre compte, nous faisons tous les jours.

L’harmonie qui existe entre Ignasi Aballi et Georges Perec, basée sur l’attention à ce que Georges Perec appelle l’infra ordinaire — ou murmure de fond de la quotidienneté — transparaît dans une investigation où l’humour n’est pas incompatible avec la réflexion.

Derrière ces œuvres, c’est l’essence même d’une recherche dont les limites sont aussi fines que celles qui existent entre ce que l’on voit et l’invisible, elles n’existent que là où tout est presque visible.

Extraits du texte de Frederic Montornés, janvier 2015

Vernissage
Samedi 31 janvier 2015 à 18h

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