ART | EXPO

Popó de Paris

09 Juin - 28 Juil 2012
Vernissage le 09 Juin 2012

Pour ses visiteurs, Paris est connue pour être la ville lumière, la ville du glamour et de l’élégance, et le lieu de naissance de la Révolution. Cependant, sa complexité est plus profonde. Cette exposition propose ainsi une nouvelle perspective du paysage parisien, et montre les différentes interprétations que les artistes américains en font.

José Aramburo, Otto Berchem, Carolina Caycedo, Pia Camil, Pablo Leon de la Barra, Wilson Díaz, Aná Roldan
Popó de Paris

Au XIXe siècle, Baudelaire décrit Paris d’un point de vu des plus scatologiques. Pour les romantiques, il s’agissait d’une nouvelle façon de dépeindre le paysage moderne de leur ville. Ils s’intéressaient à l’absence de lumière, à l’émerveillement de la nuit, au spiritualisme et à la vie après la mort. Edgar Allan Poe raconte Paris depuis l’Amérique. Son influence sur Baudelaire est sans conteste, même si l’auteur américain n’a jamais voyagé hors des Etats-Unis. Le portrait de Paris que Edgar Allan Poe en fait est le fruit de sa propre imagination.

A son tour, cette exposition propose de rendre compte de la manière dont les artistes américains perçoivent la ville de Paris.

Ana Roldan ouvre l’exposition avec Natural Growth, avertissant les visiteurs sur la façon non linéaire et organique de percevoir le projet. Three Colors Blue est une série de collages avec des drapeaux français, jouant avec les concepts de nationalisme et de liberté. Au centre de la galerie, sa pièce au sol Joe, peut être vue comme un couple enlacé, mais si on change la disposition de la pièce elle peut être lue comme une croix gammée qui évoque une ville xénophobe.

Espectacular de Pia Camil fait partie d’une série de portraits de panneaux d’affichage abandonnés, utilisant des fragments de lettres, nombres et images pour représenter la façon par laquelle la ville dessine ses propres manifestations esthétiques.

Popó de Paris est une vidéo réalisée par Pablo Leon de la Barra et Wilson Diaz en 2002. La vidéo montre les artistes se promenant dans Paris en suivant les excréments de chiens (ou d’humain).

Carolina Caycedo évoque avec Fuck You Love la dualité de Paris, une ville ouverte au tourisme mais pas à l’immigration. Alors qu’elle est connue comme la ville de l’amour, la xénophobie est un fait quotidien dans la capitale française. A la place d’encre, Carolina Caycedo utilise du café, qui évoque l’idée romantique de Paris et ses terrasses de cafés.

Les Google Drawings de José Aramburo combattent l’approche du 19e siècle et de la nature en s’appropriant les images de Google Map. La mondialisation et Internet ont permis une démocratisation de l’utilisation des images. Rêver de contact pur avec la nature n’est plus un acte utopique. A travers la technologie les gens peuvent avoir accès à chaque coin de la Terre. La vie d’aujourd’hui nous rapproche des paysages les plus lointains. Comme Poe, José Aramburo est capable d’imaginer le monde sans bouger de chez lui.

Commençant par un alphabet chromatique privé, It’s Our Party d’Otto Berchem définit l’espace de l’exposition. Par des connotations festives, ce travail nous rappelle que «nous ne sommes pas tout seuls» s’opposant à l’idée d’intimité et de préservation de la société parisienne.

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