ART | EXPO

Point barre

10 Nov - 22 Déc 2016
Vernissage le 10 Nov 2016

L’exposition « Point barre » présente à la galerie 22,48 m2, à Paris, des œuvres récentes de Lucie le Bouder. Des sculptures et dessins qui effacent les limites entre les œuvres et l’espace d’exposition pour mieux affirmer leur indépendance formelle par rapport à lui.

L’exposition « Point barre » à la galerie parisienne 22,48 m2 dévoile de nouvelles réalisations de Lucie le Bouder. Les sculptures, dessins, esquisses et maquettes tendent à effacer la limite entre l’espace et les œuvres.

Gommer la distinction entre les œuvres et l’espace d’exposition

Alors que les créations précédentes de Lucie le Bouder mettaient en valeur l’espace d’exposition en soulignant les particularités de chacun de ses constituants, murs de plâtre, plinthes et sol, ses nouvelles œuvres sont guidées par une logique inverse. L’exposition rend compte d’une nouvelle orientation de l’exploration des volumes : un mouvement de contraction est à l’œuvre dans l’ensemble des réalisations, qui tend à gommer la distinction entre elles et l’espace de la galerie.

L’installation in situ intitulée Arase est composée de sculptures en acier de dimensions variables, des tiges pliées formant des structures géométriques. Disposées sur le sol, ces sculptures le recouvrent presque complètement jusqu’à l’abolir pour mieux affirmer leur autonomie formelle vis à vis de lui, à rebours des théories de l’architecture moderne selon lesquelles la forme d’un lieu doit être déterminé par sa fonction.

Lucie le Bouder entretient la confusion entre l’œuvre et son support

La sculpture Convergence Line #3, grande structure en bois constituée de tasseaux, repose aussi sur une volonté d’annuler les limites spatiales et d’ignorer les contraintes du lieu. Les tiges de bois semblent traverser le mur de la galerie et se déployer dans le jardin qui la jouxte. Une confusion entre l’œuvre et son support qui se révèle ambiguë : le mur est-il ignoré ou au contraire mis en valeur ? Est-ce la sculpture qui absorbe le mur ou le mur lui-même qui, dévoilant sa structure interne, produit l’illusion d’une sculpture ?

Avec l’installation Surface en blanc et jaune #2, la lumière est utilisée comme ultime moyen d’estomper la coupure entre la surface du mur et celle de l’œuvre. Une série de minces bandes d’acier couvertes de peinture aérosol grise sont alignées contre un mur blanc, de façon inclinée. Une lumière jaune qui émane de l’arrière de chacune d’elles en prolonge la forme sur le mur. Par le biais de cette projection colorée, la bordure de l’œuvre n’est plus un espace fini mais transitoire.

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