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Poïétiques du design II. Eco-conception?

A l’heure de la crise environnementale, le design se voit donné comme contrainte initiale à tout travail créatif de prendre en compte l’éco-conception. Les articles regroupés dans ce recueil contribuent à l’émergence d’une nouvelle figure du designer où responsabilité, éthique et créativité sont les ferments de nouveaux paradigmes de conception.

Information

Présentation
Gwenaëlle Bertrand et Maxime Favard (dir.)
Poïétiques du design II. Eco-conception?

Ce recueil d’articles ajoute une nouvelle perspective à l’ouvrage Poïétiques du design, vers de nouveaux paradigmes de la conception?, paru en 2014. Cette fois-ci, le collectif d’auteurs a été invité à interroger l’éco-conception. Ils nous livrent des approches singulières et variées mais sensiblement unanimes sur un point: le designer, aujourd’hui, tente de résoudre à travers une multiplicité de démarches et de projets une difficile équation, celle de la construction artificielle raisonnable du monde sans exploitation déraisonnée des ressources naturelles.

Au fil des pages, l’éco-conception apparaît comme la volonté d’inventer des relations inédites, positives et tangibles pour l’Homme avec le moins d’effets néfastes pour la nature.Par leurs réflexions, les auteurs contribuent à l’émergence d’une nouvelle figure du designer où responsabilité, éthique et créativité sont les ferments de nouveaux paradigmes de conception.

Avec les textes de: Loïc Fel, Sophie Fetro, Gaël Guilloux, Pierre Litzler, Tiphaine Kazi-Tani, Manola Antonioli et Alessandro Vicari, Gwenaëlle Bertrand et Maxime Favard.

«A l’heure où la crise environnementale et la raréfaction des ressources ne fait plus aucun doute, où les réglementations intégrant la contrainte environnementale s’accumulent, où les industries, comme les particuliers, ont tous intérêt à réduire leurs besoins en énergies et en matières premières, le design se voit donné comme contrainte initiale à tout travail créatif de prendre en compte l’éco-conception. En cela, l’éco-conception est vectrice d’une nouvelle poïétique.

Mais derrière cette entrée en matière, sous la contrainte, se masque une grande diversité d’approches. Du choix des matériaux à la sobriété des quantités, de la durée de vie du produit à son devenir en fin d’usage, en passant par l’impact de son utilisation, c’est l’ensemble des caractéristiques physiques, sociales et économiques qui, sous prétexte d’éco-conception, peuvent être revisitées.

Surtout, la résolution de la crise environnementale en cours ne se réduit pas à l’échelle des organisations internationales puisqu’elle prend pied dans nos modes de vie eux-mêmes. C’est donc à l’échelle de l’individu et de la vie quotidienne qu’un véritable développement durable peut être mis en œuvre. Or, le design, en ce qu’il accompagne les usages du quotidien, de la conception des objets à l’accompagnement des comportements de leurs usagers, est une potentiel puissant vecteur pour le changement de société exigé par la crise environnementale.»
Loïc Fel

Sommaire
— Préface de Loïc Fel
Chapitre I: Perspectives de l’éco
— Eco-design: une tautologie, par Sophie Fétro
— Du contexte au produit: intégration de l’environnement aux métiers du design, par Gaël Guilloux
Chapitre II: Réflexions sémantiques
— Eco-design, éco durable: quelques échos pour un changement de paradigme, par Pierre Litzler
— Note sur la notion de décence, par Tiphaine Kazi-Tani
Chapitre III: Mise en critique
— Archéologie de l’éco-design, par Manola Antonioli et Alessandro Vicari
— Chercher l’équilibre, par Gwenaëlle Bertrand et Maxime Favard