ART | EXPO

Plus c’est facile, plus c’est beau

10 Fév - 25 Mar 2017
Vernissage le 09 Fév 2017 à partir de 18:30

L’exposition « Plus c’est facile, plus c’est beau » au FRAC Languedoc-Roussillon interroge la notion de facilité dans l’art contemporain. Elle rassemble les œuvres de neuf artistes et collectifs : sculptures, peintures, photographies, installations et performance.

L’exposition « Plus c’est facile, plus c’est beau » au FRAC Languedoc-Roussillon réunit les œuvres de neuf artistes et collectifs contemporains autour d’une interrogation suscitée par un livre d’Éric Watier : la difficulté de réalisation d’une œuvre d’art en détermine-t-elle la valeur ?

La facilité de l’art contemporain le rend-il moins beau ?

C’est un court ouvrage publié en 2015 par l’artiste Éric Watier qui donne son titre à l’exposition. Dans Plus c’est facile, plus c’est beau : prolégomènes à la plus belle exposition du monde, Éric Watier énumérait plusieurs œuvres d’art contemporains en proposant une description de leur processus de réalisation, un processus communément considéré comme facile. Le FRAC Languedoc-Roussillon l’a invité à réunir des œuvres d’artistes contemporains prétendument faciles, pour vérifier in situ la validité de son énoncé.

L’installation de Claude Closky intitulée Toutes les façons de fermer une boîte en carton a été réalisée en 1989. Sur le sol sont alignés seize boîtes en carton identiques mais dont les quatre pans du couvercle sont croisés à chaque fois de façon différente. L’œuvre est représentative du traitement léger et ludique que Claude Closky applique à la vie quotidienne. Au-delà de son apparente facilité, elle symbolise l’infinité de possibilité qui se cache en toute chose : dans l’art, dans un langage, dans le volume, donc la sculpture, dans l’interprétation…

De Bertrand Lavier à Erwin Wurm : des œuvres faussement faciles

L’œuvre Omnium n°1 de Bertrand Lavier est d’apparence très simple : il s’agit d’une porte garage et son cadre recouverts d’une couche de peinture grise uniforme. Une réalisation qui s’inscrit dans un projet au long cours entrepris à la fin des années 1970 et consistant à enduire de peinture un objet usuel. L’objet choisi est débarrassé de sa fonction et de sa valeur marchande pour devenir une pure entité plastique et esthétique. Entre peinture et sculpture, un troisième objet apparaît, qui est l’œuvre. Ici la facilité devient ambiguïté et source d’un art polémique.

L’ensemble sculptural Montaigne, Descartes, Kant d’Erwin Wurm est composé de trois socles en bois peint et de poussière. Les trois socles, tirés des réserves du FRAC Bourgogne ont été saupoudrés de poussière alors qu’un objet carré était disposé sur chacun d’eux. Une fois ôté, cet objet laisse sur les socles une forme laissant imaginer que des bustes classiques ont été retirés des socles. L’œuvre perpétue ainsi les interrogations de la sculpture contemporaine sur les formes et l’espace et trouve dans l’abandon des techniques classiques de la sculpture un moyen d’aborder ces questions avec plus de spontanéité.

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