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Please Kill Me – L’Histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs

Punk not dead ! 634 pages sur l’histoire des punks, du punk. Un recueil d’entretiens où rien ne manque: anecdotes, coucheries, orgies, lendemains de fête. Toute la scène punk racontée par les acteurs, ou plutôt les artistes, qui ont vécu et ont fait vivre ce mouvement artistique majeur, de la fin du XXe siècle. Enfin disponible en français.

— Auteurs : Legs McNeil et Gillian McCain
— Éditeur : Allia, Paris
— Collection : Musiques
— Année : 2006
— Format : 17 x 22 cm
— Illustrations : noir et blanc
— Pages : 634
— Langue : français
— ISBN : 2-84485-208-4
— Prix : 25 €

Présentation

Please Kill Me est le fruit (vénéneux) de centaines d’heures d’entretiens avec ceux qui ont animé l’un des mouvements culturels et musicaux les plus détonants de la fin du vingtième siècle: le punk-rock américain. Réalisé sous forme de montage nerveux, extrêmement vivant et souvent impitoyablement drôle ou tragique, ce livre dans lequel les voix se répondent rarement pour s’accorder nous offre une plongée incroyable dans la vie quotidienne pleine de bruit et de fureur, de drogues, de catastrophes, de sexe et de poésie (parfois) du Velvet Underground, des Stooges d’Iggy Pop, du MC5, des New York Dolls et des Heartbreakers de Johnny Thunders, de Patti Smith, de Television, des Ramones, de Blondie et de dizaines d’autres.

Avec leur gouaille et leur verve redoutables ou leur humour pince-sans-rire, les acteurs ressuscitent pour nous les anecdotes les plus délirantes des différentes époques de leur vie, font revivre ces personnages attachants et-ou détestables (avec des scènes d’anthologie à tous les chapitres), à tel point qu’on a l’impression de partager avec eux ce quotidien insensé de galères en tout genre, qu’on étouffe de rire à l’évocation des frasques d’Iggy Pop déchaîné ou d’un impayable Dee Dee Ramone; ou qu’on ravale ses larmes à celle de la fin calamiteuse d’un JohnnyThunders ou d’un jerry Nolan.

L’enchaînement irrévérencieux des points de vue provoque des effets comiques souvent irrésistibles, puisqu’ici, comme l’indique le sous-titre, aucune censure n’a cours: les amitiés indéfectibles côtoient les antipathies persistantes et les amours explosives (Connie et Dee Dee, Sid et Nancy).

Personne ne semble pourtant avoir la moindre honte à dévoiler ce qui fut bien souvent un mode de vie extrême, disons extrêmement rock’n’roll, moins centré sur l’image que le punk anglais et dédié avant tout à une certaine forme d’innocence paradoxale, refusant aussi bien les idéaux peace and love éculés des années 6o que la culture de l’argent roi qui se profilait avec l’arrivée des années 8o. Mais cette innocence verse un lourd tribut à ses excès (overdoses, coups de couteau, prostitution) et manipule la dérision comme une arme de destruction massive.

Please Kill Me se lit comme un roman à plusieurs voix, rapide à couper le souffle comme une chanson des Ramones.
(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Allia — Tous droits réservés)

Les auteurs
Legs McNeil est né et a grandi dans le Connecticut, où il est toujours interdit, de nos jours, de vendre de l’alcool après 8 heures du soir. Adolescent, il doit en conséquence partir à New York pour étancher sa soif. En 1975, à 18 ans, il fonde le mythique fanzine Punk. Dans les années 8o, il travaille comme rédacteur en chef pour le magazine Spin. Il vit désormais seul à New York et boit du Pepsi.
Gillian McCain s’est occupée dans les années 70 du «Poetry Project» de St. Marks Church à New York, qui, entre autres, révéla Patti Smith. Elle vit à New York.