ART | EXPO

Plans Croisés

11 Juil - 31 Juil 2013
Vernissage le 11 Juil 2013

Cette exposition mêlant sculpture et mobilier, fait l’éloge de l’assemblage élémentaire, celui qui sert une fonctionnalité simple, une esthétique aux lignes pures, qui fait jouer les surfaces et les épaisseurs. Cette démarche traduit une volonté d’offrir au corps et à l’espace un objet qui s’adresse à eux avec franchise et de manière directe.

Gabrielle Conilh De Beyssac, Jules Guissart, Nicolas Manier
Plans Croisés

Mobilier, structures habitables à l’échelle et à l’épreuve du corps, ergonomique et démontables, modulables et adaptables. Cette exposition mêlant sculpture et mobilier, fait l’éloge de l’assemblage élémentaire, celui qui sert une fonctionnalité simple, une esthétique aux lignes pures, qui fait jouer les surfaces et les épaisseurs.

La démarche des trois artistes, traduit une volonté affirmée d’offrir au corps et à l’espace un objet qui s’adresse à eux avec franchise et de manière directe. Le bois contre-plaqué, produit industriel répandu qui n’a pas fini de nous surprendre est un matériau modeste et extrêmement efficace. Il est utilisé ici pour l’assemblage de meubles, d’objet ou de sculptures. Il devient un moyen privilégié de souligner le passage du plan vers le volume et du volume vers l’espace habité.

Ainsi des fauteuils, un bureau, des miroirs, une quasi-sphère, naissent de la rencontre par assemblage de plusieurs plans qui se croisent, de lignes parallèles ou d’intersections.

Les objets créés par Jules Guissart remplissent leurs fonctions d’organiser le vide et questionnent les notions d’ergonomie de structure et d’efficacité, parfois en les bousculant. Il s’agit là de jouer avec leurs tailles, leurs poids, leurs matériaux, leurs formes et leurs fonctions.

Pour Nicolas Manier, la création de mobilier vient cohabiter avec sa création sculpturale, sans donner plus d’importance à l’une ou l’autre. Ces deux pratiques tendent à se rapprocher et se nourrissent mutuellement.

Enfin, la pratique de Gabrielle Conilh De Beyssac fait dialoguer sculpture et dessin dans le champ dynamique et concret de l’espace. L’œuvre est alors interdépendante de l’environnement dans lequel elle apparaît et prend vie et auquel elle appartient. Cette approche géométrique des objets qui peuvent être manipulés, habités ou utilisés s’inspire des artistes du Bauhaus comme Gerrit Rietveld et Eileen Gray mais également d’artistes du minimalisme comme Donald Judd et Richard Artshwagger.

Gabrielle Conilh De Beyssac, Jules Guissart et Nicolas Manier apportent toutefois un regard singulier sur la conception d’objets fonctionnels énergiques qui laissent deviner une grande spontanéité et vivacité dans leur réalisation. Le visiteur est impliqué mentalement dans le processus de création et de construction qui est laissé visible. Il tisse des relations étroites entre la forme, la fonction, le matériau et son propre corps.

Les trois artistes ont nourrit leur pratique personnelle de leur expérience commune en faisant se croiser les sources d’inspiration, les idées, les intentions et les sensibilités. Des liens originaux se sont noués entre dessin, sculpture, et mobilier. Ils ont fait fusionner leur impulsion originelle et ont souligné leur parenté.

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