ART | EXPO

Pilar Albarracín

22 Fév - 18 Mai 2008
Vernissage le 21 Mai 2008

Pour sa première exposition en France, Pilar Albarracín propose une série d’oeuvres qui mélange vidéos, installations et photographies. A travers ces supports divers l’artiste revisite les archétypes de la culture espagnole, du flamenco à la corrida, en s’attardant sur la position de la femme dans la société andalouse. 

Communiqué de presse
Pilar Albarracín
Pilar Albarracín

Pilar Albarracín a fait de son héritage culturel andalou et de la position de la femme dans la société espagnole le centre de son travail. Son regard amusé et cinglant se porte sur l’ensemble des représentations de la figure féminine que véhicule la tradition, à l’instar de la photographie Prohibido el Cante (« Interdit de chanter », 2000) où elle apparaît dans un bar au décor riche des archétypes andalous (photographies de corrida, jambons pendus, tête de taureau trônant) vêtue d’une robe de danseuse flamenco, bâillonnée et ligotée sur une chaise. Pilar Albarracín travaille aussi bien avec la photographie, la sculpture, le dessin, l’installation, la vidéo, ou encore la performance qui demeure son médium privilégié. Elle incarne à tour de rôle la gitane, la paysanne, la prostituée, l’émigrante ou encore la femme au foyer, et produit une oeuvre qui peut être interprétée comme l’écrit Rosa Martínez, comme « une métaphore de l’insoumission ».

Pour sa première exposition personnelle en France, Pilar Albarracín a choisi de présenter une grande installation, Techo de Ofrendas, et une série de vidéos dont La cabra, Lunares et Prohibido el Cante, associant l’émotion exacerbée du flamenco au rituel de la corrida, au sacrifice et à la mort. Dans la vidéo performance intitulée Prohibido el Cante (2000), elle accompagne un guitariste de flamenco d’une plainte qui s’amplifie jusqu’à devenir un cri, dévoilant alors un couteau de boucher avec lequel elle lacère sa robe et s’arrache littéralement le coeur (un coeur de boeuf) avant de le jeter à terre et quitter la salle.
Dans Lunares (« Pois », 2004), Pilar Albarracín établit cette fois un parallèle entre la danseuse de flamenco et le taureau sacrifié dans l’arène. Sur scène, entourée d’un groupe de musiciens restés dans l’ombre, elle danse et pare sa robe immaculée de pois de sang en se piquant d’une aiguille, donnant au spectacle la forme d’une tauromachie.
Le rapprochement est plus explicite encore dans La cabra (« La chèvre », 2001) où elle danse de façon endiablée avec pour partenaire une outre de vin qui se déverse sur sa robe.

L’artiste présentera également Techo de Ofrendas ( 2004), un « Toit d’offrandes » composé de plusieurs centaines de robes de flamenco suspendues, qui se déploie sur près de cinquante mètres carrés. Le visiteur est invité à circuler sous cette vaste couverture colorée et baroque, écho d’une coutume en usage dans certaines églises espagnoles, où lors de certains pèlerinages,  les femmes se dessaisissent de leurs robes et les offrent  à la Vierge pour qu’elle intercède auprès de Dieu.

Le vernissage commencera à 18h.

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