ART | EXPO

Picasso, Léger, Masson: Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres

28 Sep - 12 Jan 2014
Vernissage le 28 Sep 2013

À l’occasion de son trentième anniversaire, le LaM retrace l’histoire de la Galerie Louise Leiris. La collection d’art moderne du musée est étroitement liée à l'histoire de cette galerie et s’est construite dans un dialogue esthétique presque ininterrompu avec son directeur, Daniel-Henry Kahnweiler.

Pablo Picasso, Juan Gris, André Masson, Paul Klee, Fernand Léger, Henri Laurens, Bernard Buffet, Eugène Dodeigne, Eugène Leroy, Jean Roulland, Arthur Van Hecke, André Beaudin, Eugène de Kermadec …
Picasso, Léger, Masson: Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres

Depuis sa réouverture, le LaM rend régulièrement hommage aux collectionneurs, galeristes et amateurs d’art qui, en alliant passion et patience, discrétion et générosité, ont fait toute la richesse des collections des musées d’aujourd’hui.

Daniel-Henry Kahnweiler, qui va devenir le marchand des cubistes «héroïques» — Georges Braque et Pablo Picasso —, ouvre sa première galerie en 1907. Fernand Léger, Juan Gris et plus tard Henri Laurens rejoignent son «écurie». La Première Guerre mondiale contraint Kahnweiler à ouvrir une seconde galerie en 1920, la Galerie Simon, qui accueille une nouvelle génération d’artistes: André Beaudin, Eugène de Kermadec et surtout André Masson, point de contact avec le surréalisme.

À cette époque apparaît la figure de Louise Godon, qui assiste Kahnweiler dans la gestion de son établissement. Devenue l’épouse de Michel Leiris en 1926, elle rachète le fonds et donne son nom à la galerie lorsque le marchand est à nouveau contraint de quitter Paris, pendant la Seconde Guerre mondiale. Toujours maître à bord et fidèle à ses artistes, Kahnweiler organise à partir des années 1950 d’innombrables expositions Picasso, dont il a désormais l’exclusivité.

Déployée dans les salles d’art moderne, l’exposition présentera aux côtés des chefs-d’œuvre du LaM issus de la Donation Geneviève et Jean Masurel, ceux que Louise et Michel Leiris ont offerts au Musée national d’art moderne-Centre Georges Pompidou en 1984. Assortie de prêts complémentaires provenant de collections publiques, comme le Musée du Quai Branly ou la Donation Maurice Jardot de Belfort, ainsi que d’importantes collections particulières, l’exposition reviendra sur les années héroïques et les heures plus sombres d’une galerie inséparable de l’histoire de l’art moderne.

La figure de Michel Leiris, discrète mais présente pendant plusieurs décennies, permettra, en contrepoint, d’explorer certains terrains partagés par le poète, le marchand et leurs artistes: le primitivisme, l’autobiographie ou encore l’écriture. En lien avec l’exposition, l’accrochage de la collection contemporaine des Figures des Visages s’attachera quant à lui à cinq des derniers artistes collectionnés par Jean Masurel après guerre: Bernard Buffet, Eugène Dodeigne, Eugène Leroy, Jean Roulland et Arthur Van Hecke, dont les travaux seront présentés aux côtés d’un choix d’œuvres contemporaines.

L’exposition sera accompagnée d’un catalogue d’environ 160 pages, reproduisant la majorité des œuvres exposées. Une chronologie et une synthèse de l’histoire de la galerie y seront incluses, ainsi que plusieurs articles de spécialistes et universitaires approfondissant les thématiques soulevées.

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