ART | EXPO

Photographies

21 Jan - 05 Mar 2011
Vernissage le 20 Jan 2011

Des photographies aux limites de l’indicible et de l’invisible. Entre le monochrome et la couleur, les frontières et les temps sont brouillés.

Communiqué de presse
Jean-Claude et Malika Pondevie
Photographies

« Porosité du temps, vacuité de l’espace
Bruissement, chuchotement, aux confins de soi, à la lisière des choses
La lumière convoque comme une promesse de rêve
Vertige d’un ailleurs et des signes qui se bousculent, impatients
Une ombre, quelque part, instant flottant, hésitant
Ombre fragile qui rode, qui passe, fait sentir son haleine
Son souffle à fleur de peau…
Par-delà le miroir, un sillon tracé, une brèche
Dans le silence ouaté, une onde, une trace, une présence balbutiante
Qui s’estompe, s’efface, se recompose
Immanence / évanescence, percer le mystère de l’horizon
Le voile des apparences, une promesse de rêve
Comme en suspens … »(Malika Pondevie)

« Je devais avoir une dizaine d’années…
Le jardin de la maison familiale s’ouvrait sur la campagne. Je partais, souvent, équipé d’une modeste canne à pêche et d’un petit panier en osier plein d’espoir,le long des ruisseaux voisins.

À l’ombre des arbres, seuls, quelques rayons de soleil dessinant des formes étranges sur l’eau sombre, laissaient entrevoir des soupçons de vie subaquatique et découvrir de curieux paysages…

Je restais des heures la ligne à la main, essayant d’imaginer ce que je ne pouvais observer… Je rentrais en fin d’après-midi, sans aucun des minuscules poissons qui peuplaient ces ruisseaux, mais la tête pleine d’étranges images…

Les photos que je présente sont pour la plupart comme l’eau des ruisseaux de mon enfance, j’aime y laisser dans la noirceur de l’encre une part de rêve… La question des rapports entre elles ne se pose pas… Elles ne reflètent nullement de simples expériences plastiques, mais s’efforcent de révéler une part d’indicible, elles tissent comme une attente…

Le noir ne retient du réel que sa pure essence lumineuse, “ce trésor de rayons“ dont Barthes disait qu’ils continuaient à nous atteindre après la disparition de l’être ou de la chose photographiée.

La photographie est pour moi métaphore suggérant une façon de voir, de capter le monde. Renoncer à y saisir une réalité en même temps que se profile un espace où s’inscrit, se donne libre court l’imaginaire. Etrangeté que ces lieux qui nous interpellent et s’imposent à nous. Univers comme en suspens, champ fragile et fugitif…

L’image se charge de l’épaisseur du temps et des lieux mais en même temps projette un autre univers. Un rêve en flottement… (Jean-Claude Pondevie)

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