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Photographier, comme un oiseau décrit une courbe

18 Mar - 11 Mai 2010
Vernissage le 18 Mar 2010

Les photographies réalisées par Arièle Bonzon forment une sorte de collection d'instants pris au gré de ses flâneries.

Communiqué de presse
Arièle Bonzon
Photographier, comme un oiseau décrit une courbe

Familier 2007/2010
Une exposition est un tout provisoire. Elle prend une forme temporaire pour se montrer au monde avant que l’image qu’elle forme ne se dissolve à nouveau.

Une exposition de photographies est un château de cartes dans lequel j’habite. Chaque carte provient d’un même tas. Chaque photographie prise est une décision, une construction de l’histoire, de l’esprit et des mains. Chaque exposition aussi.

En essayant d’imaginer ce que sera celle-ci, je me trouve devant ce jeu de cartes. Je les retourne une à une comme si je les voyais pour la première fois. Je tiens une partie des cartes dans une main, j’en dépose certaines sur la toile cirée qui est sur la table de la salle à manger. Je sais qu’il existe des règles. J’en connais certaines. Celles que je ne connais pas, j’essaie de les deviner par l’observation.

Les photographies réalisées forment une sorte de collection. La collection est ici déposée, accumulée devant moi. Une collection d’instants qui d’une certaine manière me constitue. J’essaie de laisser le jeu se déployer et de me sentir libre dans ce cadre. Je sais que de cette liberté dépend tout ce que je pourrai faire.

J’imagine à quoi cela ressemble d’être au monde. J’imagine comment regarder. Rêves et mythes puisent à la même source. En levant la tête, juste en face, le calendrier des postes. Il égraine la liste des saints, des enfants connus et inconnus, des morts et des enfants à naître, des jours de deuils et de victoires, des jours qui passent, des nuits de pleine lune. Il côtoie la photographie sur le buffet, les tiroirs pleins de secrets, les chuchotements dans la chambre, les cris dans le couloir, pendant que je joue sur la toile cirée. En attendant ce qui va suivre.

Une exposition est le moment où toutes les cartes ont provisoirement trouvé une place quelque soit leur couleur. C’est le moment où tous les jetons de dames deviennent la tour de Pise en noir et blanc. A cet instant, j’entre en tremblant un peu dans la maison en dominos. A l’intérieur les points noirs sur fond blanc sont les petites boules de temps. Elles s’accouplent à l’identique et s’ajoutent les unes aux autres. Tout va peut-être changer. Mais là, je crois que plus rien ne bouge. Tout semble suspendu, presque parfait. Comme sur la photographie. Arièle Bonzon

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