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Photo FLASH! 3

06 Déc - 25 Jan 2014
Vernissage le 05 Déc 2013

Avec l’exposition «Photo Flash! 3» la Galerie D.X de Bordeaux présente le travail de trois photographes, pour la plupart globe-trotters, qui nous proposent leur vision du monde et de la nature humaine.

Jeannie Abert, Gérard Rancinan, Antoine Schneck
Photo FLASH!3

La Galerie D.X a choisi de présenter la série Collapse de Jeannie Abert, qui met en scène une conversation photographique entre des images de Stanley Green et ses propres clichés. La photographe s’approprie les photographies de ses aînés, les détourne et les recompose pour faire œuvre à son tour.

Elles nous présente ainsi des destins fracassés, des paysages accidentés, un monde qui n’est plus unifié, mais découpé en strates et fracturé. De ces vies qui partent en fumée, il ne reste plus que des bribes de paysages et d’histoires.

Gérard Rancinan a commencé par être photographe pour l’agence de presse Sygma. Durant cette période, il parcourt la planète et devient le témoin de catastrophes naturelles, de guerres civiles ou ethniques, ou encore d’émeutes urbaines. Dans son travail il tente de rendre compte de la complexité de la condition humaine et des aléas qui la façonnent.

Puis, il devient très vite indépendant et s’attache à nous révéler les enjeux du monde, à travers le prisme d’une création visuelle sans cesse réinventée. Il est tour à tour photographe pour des campagnes de communication, investigateur de grandes sagas sur notre actualité pour la presse internationale et portraitiste. Ce regard en marge l’amène sur le terrain ou dans des mises en scène réelles, véritables simulacres de notre monde.

L’œuvre d’Antoine Schneck se développe par séries, au fil des ses voyages, au grès de ses envies, de ses projets et toujours sous le signe de la rencontre. Il travaille dans un premier temps à la chambre photographique avant d’adopter le numérique dont il apprécie la qualité extrême et la définition parfaite.

Son but est d’approcher un visage de la manière la plus directe. Ses modèles, volontaires ou consentants, sont invités à prendre place dans une tente de tissu blanc qui diffuse la lumière uniformément. Assis sur une chaise dans ce décor totalement neutre, le sujet se détache sur un fond noir tandis que l’artiste opère de l’extérieur, un trou dans le tissu laissant passer l’objectif de son appareil.

Le modèle se retrouve seul, isolé de tout contexte, sans interaction avec l’extérieur, ni même avec le photographe. Le but de cette neutralité totale est d’obtenir du personnage une détente extrême, un état d’abandon où il ne s’agit plus de poser, ni de composer de soi-même une image.

Antoine Schneck parvient ainsi à capter cet instant fugace où le visage au repos s’offre, se donne pour lui-même. Semblables à des paysages traversés de lignes, de ridules et habités par l’éclat d’un regard, chacun de ces visages portent la trace d’une histoire, d’un parcours individuel.

Pour autant, ses photographies ne sont pas narratives. Tout est dans ce dévoilement, cette immanence, cette révélation muette. Ces visages du bout du monde ont la force brute, expressive du masque avec en plus la dimension de l’humain.

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