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Philippe Mazaud

18 Mar - 30 Avr 2004
Vernissage le 18 Mar 2004

Photographies de banlieues désertes en nocturne. Déréalisation de la réalité à travers la transformation, l’appropriation des lieux. Ambiguïté entre ce qui est et ce qui a été créé par Philippe Mazaud. Des œuvres sous tension.

Philippe Mazaud

À l’occasion de sa première exposition personnelle en France, Philippe Mazaud illustre l’ambivalence de la photographie entre nature et artifice, en révélant comment la seule présence de la nuit produit une mise en scène qui transforme la réalité ordinaire en paysage théâtralisé.

Par son travail sur les paysages nocturnes, Philipe Mazaud crée un trouble, enregistrement d’une réalité brute ou mise en scène? Il fait des banlieues désertes son champ d’observation privilégié, il y perçoit «des mondes extraterrestres d’où la vie est absente… Des mondes artificiels, certes, et qui semblent pourtant exister en n’ayant rien à voir avec l’homme, et qui paradoxalement revêtent une qualité naturelle. Les parkings vides, presque lunaires, sont particulièrement attirants.»
Fasciné par «l’apparente mise en scène que certains lieux peuvent revêtir la nuit», il cherche à «suggérer une scène vide, et en ce sens, il y a une note de théâtralité dans ces images. Les scènes adviennent simplement, et tout est photographié à la lumière disponible…»
Philippe Mazaud estime que «tension et ambiguïté inhérentes au travail photographique sont essentielles, en ce qu’il est à la fois une trace et une transformation, un enregistrement et une construction. Les notions de franchise et de vérité souvent attribuées, soit comme éloge ou dénigrement de la relation sensée directe d’une photographie avec la réalité extérieure, ont toujours été en quelque sorte problématiques, et cela de plus en plus. En fait, c’est la capacité de la photographie à déréaliser qui m’intéresse.»

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