ART | EXPO

Petit d’homme

11 Avr - 06 Juin 2015
Vernissage le 11 Avr 2015

Les œuvres de Yann Thoreau représentent des figures et des personnages à différentes échelles. A l’instar de l’imposant Clément et de la série des Félicien, le cadrage et l’échelle changent et créent un contraste saisissant. Son travail s’attache à l’incarnation d’une présence sur le papier, utilisant principalement le fusain, la mine de plomb et la tempera.

Yann Thoreau
Petit d’homme

Yann Thoreau travaille principalement le fusain, la mine de plomb et la tempera. La préparation de cette dernière constitue pour lui un véritable rituel avant la création. L’artiste trouve dans cette technique un dialogue avec le dessin et la peinture.

Les œuvres de Yann Thoreau représentent des figures et des personnages à différentes échelles. A l’instar de l’imposant Clément et de la série des Félicien, le cadrage et l’échelle changent et créent un contraste saisissant.

Clément est un jeune garçon représenté assis et les yeux fermés. Si son regard — le miroir de l’âme — ne nous est pas donné à voir c’est pourtant sa stature et sa présence particulièrement forte qui captive le regardeur. La peau seule nous renvoie une histoire.

Dans les Félicien, Yann Thoreau transmet la même intensité de la nature humaine mais cette fois-ci le cadrage est extrêmement réduit. L’artiste se concentre uniquement sur les figures et parvient à y insuffler non des sentiments mais des sensations. Les expressions faciales sont scrutées dans un traitement quasi clinique, comme le ferait un anthropologue.

Ainsi le travail de Yann Thoreau s’attache à l’incarnation, c’est pourquoi chaque dessin — Clément, Félicien ou ses autres personnages — diffuse une telle présence. Les mots de Mark Rothko raisonnent alors de manière singulière avec les œuvres de Yann Thoreau: «Chaque forme ou chaque zone de la toile, qui ne possède pas la même réalité vivante que la chair et les os, qui n’a pas la même vulnérabilité, la même réceptivité à la joie et à la souffrance n’est tout simplement rien du tout. Un tableau qui n’apporte pas un environnement dans lequel peut s’insuffler le souffle de vie ne m’intéresse pas.»

Au sous-sol de la galerie, des œuvres en cours de réalisation sont présentées. Il est alors possible de capter le dessin de la chair et même inachevé, celui-ci semble déjà avoir trouvé corps sur le papier.

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