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Peter Stämpfli

Itinéraire pictural complexe et apparemment paradoxal que celui de Peter Stämpfli! C’est ce parcours original que retrace cet ouvrage, à travers un ensemble d’œuvres particulièrement significatives mettant en avant l’apport de l’un des premiers adeptes du Pop Art en Europe, devenu également l’un des meilleurs représentants de la peinture abstraite géométrique.

Information

Présentation
Bernard Vasseur
Peter Stämpfli

Peter Stämpfli est né à Deisswil en Suisse en 1937. Il vit et travaille à Paris, à Sitges, près de Barcelone et en Suisse.

Peter Stämpfli fait ses études à l’École des arts et métiers de Bienne (1954-1955), puis s’inscrit dans l’atelier de peinture de Max von Muhlenen. Il s’installe à Paris en 1960 et peint alors des toiles abstraites inspirées de l’action painting américaine.

Très vite, il se sent proche du Pop art, et réalise de grands tableaux comme Chaussure de luxe, en 1963. Présentées à la Biennale de Paris de la même année, ses toiles surprennent, avec leurs sujets incongrus isolés sur fond neutre, et leur facture impersonnelle.

Prenant une image ou une photo comme point de départ, Peter Stämpfli peint plus grand que nature des gestes ou des objets si communs qu’on ne les remarque plus (Machine à laver, 1963 ; Pot au feu, 1963 ; La cigarette, 1964).

Dès 1964, il va s’intéresser à un thème original dans l’art plastique : l’automobile. En 1965, dans ses tableaux réalistes, il n’en représente plus que des fragments. Ses toiles sont découpées en forme de pneus, de roues, de volants, de calandres et installées en fonction de l’espace d’exposition. Il pense avoir trouvé dans les voitures cette super-beauté, stérilisée, qu’il recherchait. A partir de 1968, elle devient le centre de son travail. De la chaussure, il passe au pneu, et en multiplie les empreintes.

Il représente la Suisse à la Biennale de Venise en 1970. En 1980, Georges Perec offre un Alphabet pour Stämpfli à l’occasion de son exposition au Centre Pompidou.

En 1985, pour la Biennale de Middelheim, à Anvers, Stämpfli réalise le prototype d’une pièce en résine de 30 m de longueur — empreinte de pneu S155 — dont la version définitive sera acquise par le Fonds départemental d’art contemporain du Val-de-Marne. Elle est aujourd’hui installée dans le parc départemental du Petit-Leroy, à Chevilly-Larue. En 2002 une rétrospective lui est consacrée au Musée du Jeu de Paume à Paris.

En 2008, il crée avec sa femme Anna-Maria, la Fundaciò Stämpfli à Sitges, un centre d’art contemporain qui regroupe quatre-vingts grands artistes des années soixante à aujourd’hui.