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Personne

21 Nov - 23 Déc 2009
Vernissage le 21 Nov 2009

Les objets, photographies et textes réunis ici s’intéressent à la notion d’individualité, au positionnement de l’individu par rapport au groupe et aux attitudes de retrait plus ou moins choisies.

Communiqué de presse
Becky Beasley, Eiko Grimberg, Gert Robijns
Personne

Curatée par Bettina Klein
Le terme «personne» provient du latin «persona», qui dans le théâtre antique désignait un masque couvrant toute la tête de l’acteur. En psychologie, la «persona» est assimilée à une enveloppe du moi, c’est-à-dire à la personnalité qui se manifeste extérieurement, avec toutes ses codifications sociales, et qui d’une part rend possible, voire facilite le comportement social de l’individu, mais d’autre part le protège et le distancie du monde extérieur.

Les objets, photographies et textes dans cette exposition s’intéressent à la notion d’individualité, au positionnement de l’individu par rapport au groupe et aux attitudes de retrait plus ou moins choisies.

Les photographies de Becky Beasley enregistrent des objets dans des espaces isolés et devant des arrière-plans neutres. Les tirages en noir et blanc, réalisés à la main, mettent en exergue la présence matérielle des objets représentés. Hide (2004/06) montre ainsi un objet bordé d’un tissu épais, tandis que des objets similaires – dont certains restent identifiables, en tant que meubles, et d’autres sont en revanche entièrement dissimulés par des couvertures – réapparaissent dans plusieurs photographies de la série «Feral Works». Leur dissimulation prive ces objets de leurs aspects fonctionnels pour mettre en avant leurs qualités sculpturales. Dans les travaux de Becky Beasley, le pli n’est donc pas tant un effet décoratif qu’une métaphore expressive d’un état.

Les objets de Gert Robijns évoquent la notion d’immobilité ou, pour le moins, de mobilité réduite: une veste accrochée à un bâton posé contre le mur et dont les poches sont remplies de gros cailloux de rivière (Prêt à porter, 2009) ou une cafetière en porcelaine sur laquelle sont posées des billes qui, tout en ressemblant à des éléments décoratifs, empêchent le récipient d’être utilisé (Sans titre, 2009). Ces éléments de ballast fonctionnent dès lors comme autant de corps-morts empêchant tout mouvement vers le dehors de se produire.

Ida Stieglitz-Heimann, une cousine du célèbre photographe new-yorkais Alfred Stieglitz, est connue pour s’être retirée de toute vie sociale en choisissant un jour de ne plus quitter son lit, où elle demeura jusqu’à sa mort, survenue 37 ans plus tard. A partir de cette histoire, Eiko Grimberg a créé un montage d’images et de textes intitulé Madwoman in the Attic (2006), qui utilise les portraits photographiques qu’Alfred Stieglitz a réalisés de son épouse Georgia O’Keeffe durant plusieurs dizaines d’années.

Tonspur (2006), le deuxième travail d’Eiko Grimberg dans cette exposition, donne à entendre la voix de l’auteur allemand Rolf Dieter Brinkmann citant un passage de son texte «Ende 1969 habe ich aufgehört mit Literatur» («Fin 1969, j’ai arrêté la littérature»). Le court extrait se termine par les mots «Je n’aime pas le pluriel, j’aime l’individu. Et maintenant et maintenant et maintenant.»

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