ART | FESTIVAL

Performance

10 Mai - 12 Mai 2013
Vernissage le 10 Mai 2013

Performance est avant tout une invitation, la première édition d’un festival sans autre thème que la performance elle-même, cette pratique de l’ici et du maintenant à la définition mouvante.

Baptiste Brunello, Samuel Buckman, Claude Cattelain, Julien Fargeton, Arianne Foks, Mehdi-Georges Lahlou, David Neaud, Robert Quint, Damien Rankovic, Angéline Réthoré, Edurne Rubio, Philippe Szechter, Julien Quentel, Loreto Martinez Troncoso, Johanna Weissenrieder, Julien Zerbone
Performance

Johanna Weissenrieder, Claude Cattelain et Pierre Giquel sont les programmateurs de 1er festival de la performance à Nantes. MilleFeuilles en est la coquille vide.

Il n’y a ici ni sujet, ni thème, mais une envie d’éclectisme, de singularité.
La performance est une pratique artistique difficilement définissable, c’est une action qui crée un rapprochement entre le public et l’artiste. Elle cherche ou pas à constituer une œuvre. Elle laisse ou pas une trace de l’action. Elle existe «ici et maintenant» et est souvent insaisissable.

Trois jours où la performance est à l’œuvre; où l’œuvre est présence; où la création, la production et la diffusion se confondent.

Le festival se clôturera dimanche par une conférence de l’historien de l’art Julien Zerbone.

Vendredi 10 mai à 19h
— Johanna Weissenrieder, Bruxelles, «Case study», 15 min
La narratrice raconte son enquête sur cinq œuvres non identifiées et tisse des liens entre leurs histoires et les lieux ou elles se trouvent.

— Baptiste Brunello, Bruxelles, 45 min

Une performance burlesque où se mêlent jeux de langage, improvisation, musique et art visuel.

Samedi 11 mai à 14h
— Mehdi-Georges Lahlou, Bruxelles et Paris, «Stupidité contrôlée à la pastèque et autres instruments», 30 min
«La sphère, boule ou balle, roule d’œuvre en œuvre et se matérialise aussi bien en fruit qu’en boule disco. Une rondeur qui incite à la perforation, peut-être le retour d’un jeu d’enfant ou la volonté d’attaquer une forme parfaite, en même temps que le volume est lié aux conditions d’entrée dans le “merveilleux”.»
Colette Dubois

— Damien Rankovic, Bruxelles, «Travailler sous couvert de la boite», Tout au long du week-end

Un socle semblant vide se déplace dans l’espace mais quelqu’un se tue à la tâche là-dedans.

— Julien Fargeton, Nantes, 5 min

Une ceinture de pétards autour de la taille, un masque en papier autour de la bouche, des boules Quies et un casque anti-bruit sur les oreilles, enfermé dans un grand bidon métallique et Boum! De la fumée!

— Arianne Foks, Bruxelles et Paris, «She Killed A Deer», 30 min

En utilisant différents extraits de textes de Pierre Jean de Smet à Kierkegaard en passant par Claude Cahun et Roland Barthes, Arianne Foks compose une fiction, conçue comme une enquête policière, autour de l’histoire d’une femme qui tua un cerf.

— Claude Cattelain, Valenciennes, «Colonne empirique en ligne », 30 min

«Au sol, un alignement serré d’une quarantaine de blocs. J’avance sur cette ligne, de bloc en bloc, m’obligeant à ne jamais poser les pieds au sol.
Me coupant toute possibilité de retour en arrière, chaque bloc passé est retiré et posé devant moi sur la ligne encore à parcourir, créant ainsi une colonne grandissante et instable, que je peine de plus en plus à maîtriser.»

— Edurne Rubio, Bruxelles, «The Visitors (working title)», 30 min

Il n’y a personne ici! Pourquoi les photos architecturales des bâtiments sont-elles toujours désertes? Où sont les gens? Sont-ils sur le point d’apparaître ou viennent-ils simplement de partir?
«The Visitors» est un projet de recherche sur la présence et l’absence, sur la façon dont nous voyons les choses, mais aussi sur ce que nous ne parvenons pas à voir. Une recherche qui utilise l’architecture comme le témoin parfait.

— David Neaud, Bruxelles, 20 min

«Le rudimentaire demande une minutie, une attention voire des moyens fins. David Neaud se tient précisément là, entre l’élémentaire et la maîtrise du complexe, dans ses projets de spectacles sonores. Il demeure que c’est la fragilité du fait sonore, sa volatilité mais aussi, son inclinaison vers le musical qui se tiennent au centre de ce travail.»
C. Domino

—Loreto-Martinez Troncoso, Paris, «Sin voz», 20 min

«Il y a un silence très lourd, je ne sais pas d’où il vient.
Silence qui m’accompagne, même si je ne le veux pas.
Il parle au travers de mes paroles, il dit ce que je ne peux pas dire.»
Camané, Silêncio

Dimanche 12 mai à 14 h
— Samuel Buckman, Valenciennes, «L’Amanuensis (La vie)», 40 min
«Nous sommes les architectes de la pensée. Nous vivons dans de grandes transes. Et nous sommes souvent devenus animal. Nous avons déjà parlé aux brins d’herbe et aux grands arbres. Nous sommes dans l’éclosion des printemps. Nous suivons le rythme des saisons. Nous savons reprendre des forces. Et nous savons répandre notre énergie. Nous sommes dans la palpitation des corps et des choses. Nous vibrons de toutes parts.»
Fabrice Caravaca (La vie, éd. Les Fondeurs de briques)

— Philippe Szechter et Julien Quentel, Nantes, «Sur une partition de Brecht, de George Brecht, une mise en scène du rouge et du vert, et qui pourrait devenir who’s afraid of red & green, en référence à Newman, Barnett Newman. Est-ce vraiment un titre? (…) Au moins provisoirement», 30 min

Où il sera question d’identité, de fantasmes, de refoulé, et peut-être d’aveux, de hasard aussi et d’actions, d’attente, et de détente, de musique et de silence certainement.

— Robert Quint, Bruxelles & Berlin, «Ce n’est pas ce que tu penses», 15 min

Agir dans l’espace, le transformer, se qui va relever des aspects étranges et inattendus. Cette transformation va fusionner avec des objets apportés pour former une œuvre qui restera après l’acte de la performance.

— Angéline Réthoré, Nantes, «Sans titre», 1h à 2h

La débâcle n’aura pas lieu.
Julien Zerbone, Nantes, Conférence, 1 h 30
«Performance/ /pɛʁ.fɔʁ.mɑ̃s/ féminin
1. Résultat obtenu par un cheval de course et, par ext. par un sportif, par une équipe.
2. Par anal. Le plus souvent au pluriel. Ensemble des caractéristiques techniques d’un véhicule, d’une machine, d’un dispositif, correspondant à ses capacités maximales.
3. Dans l’art contemporain, événement artistique associant diverses formes d’expression et dont le déroulement en présence d’un public constitue l’œuvre elle-même.»

AUTRES EVENEMENTS ART