LIVRES

Perfect Magazine n°1

Étrange objet que ce magazine qui se présente comme un livre blanc, aux pages entièrement blanches. Ce n’est qu’à contre-jour que l’on distingue textes et illustrations propre à toute revue. Une démarche étonnante que celle d’utiliser un support, tout en en contredisant la principale caractéristique : la lisibilité, jusqu’à en faire un contre-magazine.

— Éditeur : Presses du réel, Dijon
— Année : 2003
— Format : 28 x 20 cm
— Illustrations : 60, en blanc
— Pages : 128
— Langues : français, anglais
— ISSN : 1761-2950
— Prix : 13 €

Présentation

« Le magazine est réduit à un état minimum : un seul numéro, impression à l’encre blanche sur pages blanches. Le projet éditorial de Perfect Magazine est contraint par son graphisme. Il se présente comme une exposition collective dont le projet curatorial serait déflni par les contraintes matérielles qu’il s’impose. Un fond immaculé égalise, efface, annule, jusqu’à faire disparaître l’intérieur. Lorsqu’un support de diffusion invite et tue son propre contenu, se prend-il pour une Å“uvre d’art totale, parfaite ? »
Émilie Renard

Perfect Magazine trouve son origine dans un désir de produire un magazine qui soit autant un magazine qu’un contre-magazine. Possédant tout ce qui en déflnit l’idée, du code barre au numéro ISSN, des publicités, des textes, des photographies et des dessins.

Perfect Magazine est un magazine en termes de distribution et d’accessibilité, en termes de qualité et de standard, pourtant il renverse entièrement l’attention qu’on lui porte pour la renvoyer sur le lecteur. Autant Å“uvre d’art qu’exposition de groupe, incluant une cinquantaine d’auteurs et artistes les plus importants et influents, Perfect Magazine se veut comme un geste totalitairement social et démocratique.

Parmi les signatures du premier numéro : Gilbert & George, Lawrence Weiner, Daniel Buren, Steven Parrino, Angela Bulloch, Maurizio Cattelan & the wrong gallery, Émilie Renard, Christian Boltanski, Niele Toroni, Liam Gillick, Yoko Ono ou encore Éric Troncy.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions des Presses du réel)