ART | EXPO

Paysages / Extérieur-Nuit

25 Fév - 07 Avr 2012
Vernissage le 25 Fév 2012

Dans cette nouvelle réflexion autour du paysage, Michaële-Andréa Schatt révèle les dessous de sa peinture, sa part d’ombre. Le noir est aujourd’hui déterminant dans ces «Extérieur-Nuit» pour sortir la lumière de l’ombre. Dans cette pénombre, mémoire en creux, se révèle une topographie des perceptions et des expériences.

Michaële-Andréa Schatt
Paysages / Extérieur-Nuit

Dans la précédente exposition de Michaële-Andréa Schatt, les «Paysages en ose» la ritournelle de Duchamp s’annonçait comme une invitation à s’engager sans retenue dans une pratique de la peinture de paysage, le rose peint en superposition venait masquer, malmener, contaminer le paysage vu.

Cette nouvelle série «Paysages / Extérieur-Nuit» révèle en quelque sorte les dessous de sa peinture, sa part d’ombre, celle qui traverse depuis longtemps son travail, en peinture, dessin, photographie et en céramique. Ombre portée, comme l’on porte un vêtement. Michaële-Andréa Schatt soulève le voile. Il y a dévoilement.

Pour sortir la lumière de l’ombre, la révéler au sens photographique, cinématographique, Michaële-Andréa Schatt travaille ses peintures à partir de préparations noires. La présence du Noir est déterminante dans ces Extérieur- Nuit. Il s’agit ici pour l’artiste de peindre à l’inverse de son travail habituel, où les fonds étaient préparés dans un blanc éclatant.

Dans sa réflexion autour du paysage lors d’une résidence au Domaine de Kerguéhennec en 2011, Michaële-Andréa Schatt expérimente deux logiques qu’elle déploie: celle de la carte et celle du calque. La carte joue de l’opacité, de l’étendue, de l’horizontalité (les peintures sur toile). Michaële-Andréa Schatt cartographie les lieux environnants par des peintures sombres, horizontales, denses, organisées en diptyques ou triptyques, ainsi que dans ses photographies et dans la suite de dessins Noir d’y voir (encre de Chine et gouache).

Elle s’approprie un nouveau support, le calque et s’imprègne des lieux (étangs, sources) par un jeu de transparences, de superpositions, de verticalité, de reflets. Ce support lui permet de jouer de la transparence, de la fluidité, dévoilant ainsi un Rorschach horizontal dans le pli du paysage.

Michaële-Andréa Schatt a réalisé une série de photographies argentiques noir et blanc avec un appareil «demi-format» qui lui permet de juxtaposer deux photos consécutives d’un même lieu. Captation du mouvement des ombres, de la dimension sonore du lieu, vibrations, musicalité et rythmes, que l’on retrouve dans la série de dessins sur papier millimétré. Il s’agit d’inscrire une sorte d’arrêt sur image, immobile dans la mobilité, mobile dans l’immobilité.

«Obscurité et ombre sont deux notions qui tissent et traversent toute représentation. Cette pénombre, mémoire en creux, révèle l’exemple constant d’une topographie variable des perceptions et des expériences: se perdre dans ce creux, ressentir une semi-obscurité, l’ampleur d’une vacuité, d’une absence, le poids de l’ombre, sa forme, sa couleur, son étrangeté, une réponse en négatif à l’œil solaire». (Michaële-Andréa Schatt, 2011).

Vernissage
Samedi 25 février à partir de 16h.

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