ART | EXPO

Paysages en ose

19 Déc - 21 Fév 2009
Vernissage le 18 Déc 2008

Dans son exposition "Paysages en ose", Michaële-Andréa Schatt développe un travail de peinture où les procédures techniques induisent des recouvrements, des retournements, des inversions, des écarts et des fragmentations d’images.

Michaële-Andréa Schatt
Paysages en ose

La pratique de la peinture chez Michaële-Andréa Schatt est un outil simple, direct et révélateur. C’est aussi dans une sorte de creux, de silence et de pénombre, un espace où il est possible de reprendre son souffle, de respirer. Sa peinture est à la fois affleurement de surface et mise en abîme, où l’obscurité et l’ombre, tissent et traversent la représentation.

Michaële-Andréa Schatt peint la mémoire des paysages en libres associations, où le sujet n’apparaît pas comme unité de l’image et du lieu, mais comme une combinatoire, une invention d’éléments disparates. Elle procède par recouvrements successifs superposant les fragments mémoriels. Les empreintes évoquent ombres de manteaux, paysages, paysages-manteaux, paysages mentaux…

Avec les Paysages en Ose Michaële-Andréa Schatt recouvre les empreintes, contamine le paysage par la couleur rose omniprésente.

« Ces derniers temps, j’avais envie « d’oser » plus en peinture, Rrose Sélavy. La ritournelle de Duchamp « La Vie en Ose » m’est venue à l’esprit : « On suppose, on oppose, on impose, on appose, on dépose, on repose, on indispose …» (« La Vie en Ose », in catalogue de l’exposition Man Ray, New-York, Cordier and Ekstrom Gallery, 1963). Le rose s’est imposé comme un défi.

Dans la pratique du paysage, il apparaît hors-sujet, anti naturel et déplacé, tape à l’oeil. Il ronge et morcelle l’homogénéité du lieu. L’espace devient proliférant, invasif, organique. Le paysage s’organise alors comme un manteau, une enveloppe, un corps en négatif. Corps de l’absence, le rose fait tache » (Les dessous de la peinture », entretien de Michaële-Andréa Schatt avec Karim Ghaddab publié in Art absolument, septembre 2008).

L’exposition présente les peintures récentes de l’artiste, paysages et kimonos. Le kimono est à la fois un vêtement simple mais qui ne révèle pas sa complexité au premier regard. Vêtement à mi chemin entre la seconde et la troisième dimension, il se situe dans un entre deux, un espace intermédiaire, se plie et se déploie tel un origami. Au Japon, le port et les couleurs des kimonos varient selon les saisons. Celui qui le porte doit être en harmonie avec la nature.

Michaële-Andréa Schatt développe un travail de peinture où les procédures techniques induisent des retournements, des inversions, des écarts, des fragmentations d’images. L’ensemble de cette oeuvre, avec le travail consacré à la céramique, tresse les trois axes du paysage, du corps et du textile.

Vernissage
Jeudi 18 décembre à partir de 18h.

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