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Ce que mes yeux ont senti 

25 Oct - 08 Déc 2018
Vernissage le 25 Oct 2018

L’exposition « Ce que mes yeux ont senti » à la galerie Maubert, à Paris, rassemble autour de la mémoire des sens des photographies de Payram : des polaroïds inédits de la série Fragile, la série Le Cri et la série Printemps montrée pour la première fois. Ces clichés sont les fruits d’expérimentations sur la matière et la lumière où la fragilité du médium argentique reflète celle de la condition d’exilé.

L’exposition « Ce que mes yeux ont senti » à la galerie parisienne Maubert réunit, autour du thème de la mémoire des sens, des photographies de l’artiste iranien Payram : des clichés expérimentaux marqués par la fragilité de la condition de l’exilé.

Ce que mes yeux ont senti : les photos de Payram portent la mémoire des sens

L’œuvre photographique de Payram peut se lire à la lumière d’un parcours personnel marqué par l’exil, de son Iran natal à la France. Depuis trente-cinq ans, l’artiste développe en effet un travail dans lequel la fragilité du médium argentique reflète celle de sa condition d’exilé et de son environnement. Usant en particulier du polaroïd, pour son caractère instantané et unique, Payram mènent des expérimentations comparables à celles d’un alchimiste, faisant de la photographie un outil d’exploration de la transformation de la matière et de la trace lumineuse.

La série de polaroïds en noir et blanc intitulée Fragile, réalisée de 1988-2008, dont sont dévoilés cinquante-cinq clichés inédits, est particulièrement représentative du travail de Payram sur la lumière. Ici, une femme apparaît encerclée par une spirale lumineuse, là la lumière est un feu qui semble dévorer le visage d’une autre femme ou une maison simplement tracée, à la manière d’un dessin d’enfant, en lignes lumineuses, ailleurs, la luminosité est si faible que le visage photographié est à peine discernable. Ces clichés témoignent des expériences quasi mystiques que l’artiste mène dans son studio, où les traces de lumière rappellent la trace fragile des hommes.

Payram expérimente sur la matière et la lumière

Dans la série Le Cri, de 1994, la lumière symbolise la souffrance et l’énergie avec laquelle elle s’exprime dans un cri muet, jusqu’à, image après image, occulter par un halo blanc le visage représenté. La série Printemps,  réalisée entre 1992 et 1994 est présentée pour la première fois. Elle dévoile un aspect inhabituel de la pratique de Payram avec des polaroïds couleurs rehaussés d’encre où les sujets photographiés dans leur sommeil sont comme enveloppés dans le dessin, figurant le tissu de draps et de rêves dans lequel ils sont plongés.

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