ART | INTERVENTION

Sarkis, Passages

10 Fév - 21 Juin 2010
Vernissage le 09 Fév 2010

Le Centre Pompidou donne carte blanche à Sarkis pour investir ses espaces dans le cadre d’une exposition/intervention inédite et exceptionnelle.

Sarkis
Passages

Le Centre Pompidou donne carte blanche à Sarkis pour investir ses espaces dans le cadre d’une exposition/intervention inédite et exceptionnelle.

Des salles du Musée au Forum, de la Bibliothèque publique d’information à l’Atelier des enfants, de la Bibliothèque Kandinsky à l’Atelier Brancusi, le Centre Pompidou accueille cet artiste «nomade» et ses dispositifs qui infiltrent les espaces muséographiques, prolifèrent au coeur de l’institution et surprennent le visiteur dans sa déambulation.

L’exposition présente une série d’oeuvres récentes ou créées pour l’occasion. Les installations qui la composent sont mises en place progressivement, à partir du 10 février prochain. L’Atelier Brancusi, la Bibliothèque publique d’information, la Bibliothèque Kandinsky et le Musée (niveau 4) ouvrent ce parcours. L’exposition poursuit ensuite son déploiement au niveau 5 du Musée, le 4 avril, puis achève de s’installer au niveau -1 du Forum, à partir du 21 avril 2010.

D’origine arménienne, de son vrai nom Zabunyan, Sarkis est né à Istanbul en 1938, où iI suit l’enseignement de l’Ecole des beaux-arts, avant de s’installer à Paris en 1964. Depuis plus de 35 ans, l’artiste imagine des mises en scène construites à partir d’histoires empruntées autant à la mémoire des lieux qu’à la sienne, puisant dans son «trésor de guerre» (collecte d’objets quotidiens, d’objets d’art et ethnographiques, d’images…), un leitmotiv qui traverse son oeuvre depuis 1976. Alliant notamment le néon, la vidéo, la photographie, l’aquarelle, et divers matériaux (plastiline, verre, eau…) Sarkis «dissémine» ses installations, selon une stratégie d’infiltration dans une volonté d’atemporalité et d’éclatement de l’espace qui lui est propre.

In-situables, ces oeuvres entrent en résonance avec les différents espaces où elles s’invitent. Sarkis s’approprie ainsi le territoire du Centre Pompidou et dialogue avec les oeuvres et les salles du Musée. Ainsi les objets de La Vitrine des innocents (2005-2007), entretiennent un rapport étroit avec ceux du Mur de l’atelier (1922 à 1966). Les croix lumineuses de la maquette de l’atelier de Sarkis, Conversations entre Joraï et mon Atelier (2001-2002) côtoient judicieusement les oeuvres de Kasimir Malevitch.

Le feutre des grands vêtements de Sarkis tels que Le Printemps et la nuit (2000-2002) et celui du Sommeil abandonné (2002) entrent en résonance avec Plight (1985), la célèbre installation de l’artiste allemand Joseph Beuys, l’une des trois figures tutélaires de l’artiste, avec l’historien de l’art Aby Warburg et le cinéaste russe Andreï Tarkovski. Dans le forum, Sarkis entre en «conversation» avec ce dernier à travers la série d’aquarelles D’après Stalker (1989) présentée dans La Chambre, une installation conçue pour l’exposition.

Dans l’Atelier des enfants, un programme conçu avec l’artiste propose, à partir du mois de mai, des ateliers autour de l’aquarelle. Cette technique, constitutive du travail de l’artiste, sera proposée aux enfants par le biais d’un rituel fascinant: plonger des pinceaux dans les couleurs pures, suivre leurs mélanges et leurs vitesses de propagation dans l’eau, se laisser emporter dans un voyage à travers l’espace…

Vernissage
Mardi 9 février. 18h-21h.

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