ART | EXPO

Partie de l’histoire

16 Oct - 20 Nov 2009
Vernissage le 15 Oct 2009

Matériaux, limites, vides et mouvements sont constamment évoqués dans le travail de Sara Ramo, un travail sur les différentes façons d’habiter l’espace et sur les différentes temporalités qu’induisent ou qu’expriment les divers modes de vie.

Sara Ramo
Partie de l’histoire

Project room
Au début, la maison est vide. Le mobilier, les objets et les personnes qui y ont habité semblent s’être absentés depuis longtemps, et c’est le vide même de la maison qui évoque le temps passé.

Absence d’avenir pourrions-nous penser un instant… Le temps évoqué par sa propre absence… Puis, la terre – noire comme du charbon – qui couvre le sol de la maison réinstaure la présence du temps, de par sa façon même d’envahir l’espace. Elle semble se mouvoir, se déplacer, pénétrer et se répandre.

Pour autant, c’est une autre temporalité que cette terre fait naître, une temporalité d’une nature autre qui imprègne tant la décoration des murs que les taches qui les constellent, mais une temporalité qui demeure confinée à l’espace délimité par ces mêmes murs. Le temps de la terre fait irruption dans la vacuité de la maison, et nous ne savons pas si des deux, c’est la terre qui finira par enterrer la maison ou si c’est la maison qui parviendra à dompter la terre. Sur les murs de la galerie, les collages sont – qui sait ? – peut être des indices. Des branches sèches, mortes, servent de support à des fleurs de coton blanc, à des pollens que le vent disperse et qui s’enchevêtrent dans les rameaux.

Matériaux, limites, vides et mouvements sont constamment évoqués dans le travail de Sara Ramo, un travail sur les différentes façons d’habiter l’espace et sur les différentes temporalités qu’induisent ou qu’expriment les divers modes de vie.

Ainsi, dans Hansel and Gretel’s House, installation réalisée par l’artiste à l’occasion de la 53e Biennale de Venise, le temps languide d’un champ désert sur un moniteur dans une salle vide, celui, fou et démesuré, de balles rebondissant le long des murs recouverts de bonbons, le temps, enfin, dur comme ces pierres vomies par un vieux poêle, nous permettent d’accéder à d’autres façons possibles de vivre et de comprendre les espaces, de raconter des histoires, de pénétrer l’univers des contes…

De la même façon, De passage nous invite à parcourir d’autres espaces-temps qui, bien que considérés comme morts, possèdent leur propre mouvement.

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