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PARIS. Galerie La Ferronnerie: Nos identités / Part 2

09 Oct - 08 Nov 2007

Pour ce second volet, les œuvres de Dominique Dehais, Laurent Fiévet et Marie-Amélie Porcher approchent ‘Nos Identités’ d’humains par le biais d’expériences de la représentation, en utilisant l’installation vidéo, le dessin, la sculpture et la peinture.

 Nos identités / Part 2
Nos identités / Part 2

La France est remarquable par la richesse de sa culture, élaborée au cours des siècles grâce aux apports de populations venues d’horizons géographiques très variés. Il nous semble opportun et important aujourd’hui de témoigner de la diversité qui en résulte, à travers les œuvres d’un groupe d’artistes porteurs de cet héritage.

L’œuvre introduit une nouvelle série d’installations de Laurent Fiévet , réalisées à partir des images de Laura d’Otto Preminger, intitulée ‘Les larmes de Lora’. Son titre, xy³, propose une allusion au monde la physique et de la génétique (en référence à la vingt-troisième paire de chromosomes humains qui détermine le sexe du sujet). Il réduit la proposition imagée à une application mathématique, à un exercice de style, voire à une formule désincarnée par opposition au sous-titre, ‘Nu à la vitrine’, qui insiste au contraire sur les données sensibles et la dimension figurative de la représentation. La mention ‘nu’, que l’artiste a choisie en référence au ‘Nu dans l’escalier’ de Marcel Duchamp déplace toutefois la nature de l’enjeu même de cette représentation. Comme en attestent les plans utilisés, il n’est pas question ici de nudité du corps, la figure apparaissant dans le montage étant lisiblement habillée, mais d’un processus de dévoilement plus intime, vraisemblablement lié à l’identité du sujet, voire à celle de l’objet qui accapare son attention. Cette réalité que la représentation dérobe constitue l’enjeu même de l’installation, érigeant l’œuvre en une énigme que le visiteur est invité à décrypter.

Par le truchement d’yvette et paulette, Marie-Amélie Porcher propose une approche toute personnelle de «Nos identités», puisqu’il s’agit rien moins que représenter différents humains par leurs derrières, vêtus uniformément de jeans. Nous retrouvons l’ironie chère à cette artiste, trouvant un angle très particulier pour s’essayer à la grande tradition du ‘portrait’…Des couples d’amoureux, résines peintes de couleurs vives, ajouteront leur naï;ves figures à cette galerie emprunte d’humour..

…‘L’origine du travail de Dominique Dehais est à chercher dans sa formation de peintre, où il a recueilli l’héritage des grands noms de l’abstraction, ceux des générations pionnières ou de leurs successeurs déjà confrontés à la menace du formalisme. Son travail est un questionnement sur la poursuite d’une démarche picturale radicale, sans représentation ni littéralité, perméable aux préoccupations de la société d’aujourd’hui et inscrite dans le circuit des médias et de l’information. Il pose la question de l’engagement politique dans l’art. Il s’intéresse à la figure de l’artiste en travailleur et confronte, via les moyens picturaux, le travail de l’artiste avec celui du non-artiste. Ayant longtemps exercé une activité professionnelle extra-artistique, il nourrit largement sa démarche d’une connaissance profonde des aspects humains, sociaux et syndicaux du milieu du travail. Il en résulte des installations à caractère sculptural, fortement architecturées et colorées, dans lesquelles le visiteur peut pénétrer et qu’il peut s’approprier. Divers éléments ou documents y sont présentés, l’invitant à éprouver son propre positionnement privé et à engager une réflexion sur les liens quotidiens entre art et politique à partir de sa situation personnelle. Qu’est-ce qu’une Å“uvre d’art sinon un produit, une marchandise fabriquée de main et d’humeur d’homme ?…’

Artistes
Dominique Dehais, Laurent Fiévet, Marie-Amélie Porcher pour yvette et paulette©

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